
Comment passer d'une idée à une ébauche d'objet ? Comme tout créateur d'objet connecté, après avoir imaginé son concept sur le papier, Xavier Cauchy a tenté d'en réaliser un prototype. Une étape délicate. "J'avais une idée d'accessoire configurable avec un afficheur intégré. Je voulais quelque chose de crédible côté design et de suffisamment puissant. J'ai d'abord essayé d'utiliser un Arduino en ajoutant plein de choses autour, ce qui n'est pas très esthétique. Du coup, j'ai eu l'idée de développer moi-même un module qui soit à la fois présentable, facile à utiliser et avec beaucoup de choses pré-intégrées, même au niveau logiciel", raconte-t-il. Le "Limifrog" est né.
donner corps à une idée
Xavier Cauchy s'est vite rendu compte que ce module, d'abord conçu pour son usage personnel, pouvait intéresser d'autres bidouilleurs. "Des makers, en premier lieu, mais aussi des enseignants, qui peuvent l'utiliser pour des projets pédagogiques, et bien sûr des entrepreneurs, qui peuvent conceptualiser leurs idées (d'objets connectés, d'accessoires wearables, de robots) et avoir quelque chose à montrer sans une énorme équipe de développeurs", résume-t-il. Limifrog est par exemple utilisé par une équipe qui conçoit des algorithmes permettant d'évaluer l' "efficacité" d'un cycliste. Avec le module, monté sur un vélo ils ont pu vérifier leur modèle algorithmique sur le terrain.
Comment se positionne Limifrog par rapport aux autres modules existants ? "du point de vue de la puissance du processeur, Limifrog est entre Arduino et Raspberry Pi", explique Xavier Cauchy. Mais la carte, compacte et à faible consommation énergétique, intègre surtout une multitude de capteurs : pression / altitude, mouvements, température, lumière, son, proximité et distance… Il supporte le langage de programmation C et peut disposer d'un écran OLED en option. Le module est vendu à partir de 39 euros dans sa version "basique".
Une campagne Kickstarter en cours
Pour promouvoir son projet, Xavier Cauchy a lancé une campagne de financement sur Kickstarter, avec l'objectif de récolter 28 000 euros. "On est en ligne avec cet objectif", déclare l'entrepreneur quelques jours après le lancement du projet. "Le côté très positif, c'est la quinzaine de pays d'ores et déjà atteints". Si l'opération est un succès, Limifrog espère faire assembler ses cartes en France, dans la région de Grenoble, pour de premiers envois début 2016.
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