"Nous devons repenser notre façon de réglementer" prévient Emmanuel Macron

Face à l'engouement que connait le crowdfunding, il est plus que jamais nécessaire d'adapter la loi. Dans le cadre des 3èmes Assises du financement participatif qui se tiennent à Bercy ce 29 mars, le ministre de l'économie, de l'industrie et du numérique Emmanuel Macron est revenu sur les outils législatifs qui encadrent l'innovation. 

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Un épiphénomène dans l’économie français, le financement participatif ? Peut être, mais avec une telle croissance, l’épiphénomène risque vite de se transformer en phénomène. En 2015, 296,8 millions d’euros ont été récoltés via les plateformes de financement participatif, c’est deux fois plus qu’en 2014. "Nous sommes plongés dans un environnement d’innovation radicale, la finance participative modifie le rapport que les citoyens entretiennent avec le crédit et le risque. Ils sont 1,3 million à avoir participé à une action de crowdfunding l’an dernier", a déclaré Emmanuel Macron, ministre de l’économie, de l’industrie et du numérique devant les acteurs du secteur (plateformes, start-up, banques et institutions financières), réunis pour les 3ème Assises du financement participatif.

Un bouleversement de l'investissement

Peu à peu, le crowdfunding devient un mode de financement pour les particuliers et les entreprises, qui ont levé 122 millions de fonds en 2015, soit une augmentation de 190 % par rapport à 2014. "Vous portez un bouleversement, en termes d’usage et de réglementation. On connait une décentralisation des décisions et du pouvoir", a insisté le ministre, avant de revenir sur les outils législatifs mis en place en 2015 dans le cadre de la Loi pour la croissance et l’activité.

Pragmatisme et souplesse

"Nous devons repenser notre façon de réglementer. Nous ne devons pas figer les choses mais accompagner le développement de l’innovation", a rappelé Emmanuel Macron, après une tirade caustique sur les façons rigides et pusillanimes de légiférer. Souplesse et pragmatisme donc. Le ministre a conclu son discours sur les dernières modifications du cadre législatif, pour encourager le crédit interentreprises et la diversité du financement. "Nous avons choisi de garder la flexibilité des bons de caisse (des titres représentatifs de dette souscrits pour 5 ans, ndlr). L’ordonnance, qui vient de partir au conseil d’état, va aussi pour permettre d'expérimenter la Blockchain", a conclu Emmanuel Macron. Si l'innovation financière ne doit pas échapper à la réglementation, cette dernière ne doit pas non plus entraver la course du progrès.

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