
Nvidia fait des concessions auprès de la Commission européenne dans le cadre de l'acquisition d'Arm, comme le rapporte Reuters le 6 octobre 2021. Cette acquisition annoncée en septembre 2020 et dont le montant pourrait s'élever à 54 milliards de dollars soulèvent de nombreuses inquiétudes dans le secteur.
Samsung, Apple et d'autres se demandent si Arm pourrait rester un acteur neutre et continuer à vendre des licences à des clients et rivaux de Nvidia. L'autorité de la concurrence de l'UE, qui n'a pas encore fourni de détails sur les concessions doit rendre sa décision le 27 octobre.
Arm, un fournisseur de technologie neutre
Qualcomm, Microsoft et Google ont directement faits part de leurs inquiétudes à la Federal Trade Commission aux Etats-Unis : ces entreprises craignent une mainmise de Nvidia sur la technologie de la pépite britannique ce qui les empêcheraient de l'utiliser et donc réduirait considérablement la concurrence. Les designs Arm sont utilisés par tous les processeurs mobiles du marché. Qu'ils s'agissent d'Apple, Qualcomm, Mediatek, Samsung ou Huawei. Microsoft et Google, quant à eux, développent leurs propres puces basées sur ce design conçu par Arm.
Dans le cadre du rachat par Nvidia, la crainte est donc qu'Arm modifie sa politique d'octroie des licences de propriété intellectuelle afin d'empêcher ces entreprises d'utiliser son design. Nvidia, qui cherche à apaiser les inquiétudes, s'est engagé à ce qu'Arm reste un fournisseur de technologie neutre, rapporte Reuters.
La Commission européenne doit demander l'avis et les commentaires des concurrents de Nvidia ainsi que de ses clients pour savoir si les concessions proposées sont suffisantes ou si une nouvelle enquête de quatre mois doit s'ouvrir. Mais elle n'est pas la seule autorité de la concurrence à se pencher sur cette acquisition.
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