
Olympus fait son mea culpa. Le groupe japonais d’imagerie numérique accepte de payer aux autorités américaines 646 millions de dollars pour mettre fin aux deux poursuites dont il fait l’objet aux Etats-Unis pour faits de corruption. C’est le sens de l’accord conclu avec le DoJ, le ministère américain de la justice.
600 millions de dollars de pots de vin
Connu pour ses appareils photos numériques, Olympus est également présent dans le médical avec ses endoscopes et dans l’industrie avec son instrumentation. C’est au titre de son activité dans le médical, qui représente plus de 70% de son chiffre d’affaires, qu’il fait l’objet de deux enquêtes judiciaires outre-Atlantique.
Entre 2006 et 2011, le groupe japonais a vendu pour 7 milliards de dollars d’équipements médicaux aux Etats-Unis. Le DoJ lui reproche d’avoir emporté les marchés grâce à 600 millions dollars des pots de vin et autres avantages financiers accordés aux médecins et responsables d’hôpitaux. Le ministère américain de la justice l’accuse également d’avoir soudoyé des responsables de systèmes de santé publics au Brésil, en Bolivie, en Colombie, en Argentine, au Mexique et au Costa Rica, avec des paiements illicites estimés au total à 3 millions de dollars.
Le Grand scandale financier de 2011
Olympus, par la voie de Nacho Abia, PDG de sa filiale aux États-Unis, admet les faits : "La direction reconnaît la responsabilité de la société pour cette conduite du passé, qui ne représente en rien les valeurs d'Olympus ou de ses employés. Olympus s’engage à respecter toutes les lois et tous les règlements et à se conformer au code de conduite rigoureux qui guide nos processus d'affaires, nos décisions et nos comportements."
Olympus, dont Sony est le premier actionnaire avec 5% du capital, a été confronté en 2011 au plus grand scandale financier au Japon avec falsifications des comptes, commissions suspectes, pots-de vin, acquisitions douteuses et liens financiers avec les Yakusa, la mafia japonaise. Le groupe avait alors écopé d’une amende de 892 millions de yens, l’équivalent de 8 millions de dollars, de la part des autorités japonaises.
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