Oracle, Groupon, Snap… le point sur les dernières suppressions de postes dans la tech
Déjà annoncés aux employés, en cours ou en préparation, la presse américaine traque les plans de licenciements dans le secteur technologique. Revue des plus importants depuis la fin du mois de juillet.
Et ça continue. Les plans de licenciements se succèdent dans les sociétés technologiques, au fur et à mesure que les risques de récession s'intensifient et que les valorisations boursières chutent. Les start-up qui n'ont jamais été rentables ne peuvent plus se permettre de viser un autre objectif que celui du résultat, et les sociétés bien établies cherchent à réduire les coûts pour traverser la tempête, tout en se recentrant sur leurs activités principales.
Voici les dernières annonces significatives.
Oracle veut réduire ses coûts d'un milliard de dollars
D'après un article de The information publié en juillet, le géant américain du cloud pourrait lancer un plan de suppressions de plusieurs millions de postes dans le monde. Les départs ont déjà commencé aux Etats-Unis (surtout dans les services marketing, publicité et relation client), mais les projets pourraient aussi concerner le Canada, l'Inde et l'Europe. Oracle aurait pour objectif de réduire ses coûts de 1 milliard de dollars. Oracle emploie environ 140 000 personnes dans le monde.
Robinhood encaisse le krach des cryptos
Selon le Wall Street Journal, la plateforme de trading se séparerait de 23% de ses effectifs, soit environ 700 personnes selon TechCrunch. Robinhood avait déjà supprimé 300 postes en avril. Robinhood a publié des pertes nettes de 687 millions de dollars au premier semestre. Le patron a reconnu que son plan de recrutement avait été trop ambitieux en 2021, et le site a subi de plein fouet le krach du marché des cryptomonnaies.
Cette activité lui coûte d'autant plus cher que sa branche crypto vient de se voir infliger une amende de 30 millions de dollars par le gendarme des marchés financiers de l'Etat de New York, pour violation de la loi anti-blanchiment et des réglementations en matière de cybersécurité. La plateforme n'aurait pas investi suffisamment de ressources dans la conformité par rapport à ses volumes de transactions.
Soundcloud se sépare de 20% de ses effectifs
Soundcloud a annoncé le 3 août qu'elle supprimait 20% de ses effectifs, aux Etats-Unis et au Royaume-Uni, ont appris Billboard et Variety. La plateforme chouchou des artistes indépendants, qui avait frôlé la faillite en 2017, est devenue rentable en 2020. En mai dernier, elle a racheté Musiio, une start-up qui développe une intelligence artificielle pour les recommandations musicales, afin de construire des playlists.
Groupon voit ses revenus plonger
Les heures de gloire de Groupon sont derrière la société depuis longtemps, mais elle employait toujours 3400 personnes avant d'annoncer, le 8 août, qu'elle se séparait de 15% de ses effectifs, a rapporté TechCrunch. Le site d'achat groupé a peu à peu évolué pour se concentrer sur une activité de place de marché. Au deuxième trimestre, son chiffre d'affaires est en recul de 42% sur un an. Les coupes sombres concernent le business development, les ventes, le recrutement, l'ingénierie, ainsi que le produit et le marketing, en Amérique du Nord essentiellement. La société ferme par ailleurs son activité de vente directe en Australie, et compte réduire ses coûts immobiliers.
Snap à la recherche de la rentabilité
Snap n'a rien annoncé, mais des sources ont indiqué à The Verge qu'un plan de licenciements serait en préparation dans le groupe, qui a enregistré une perte de 422 millions de dollars au deuxième trimestre malgré des revenus en croissance de 13% et un nombre d'utilisateurs (347 millions quotidiens) en croissance. L'entreprise a particulièrement souffert de la nouvelle option, sur les iPhone, permettant aux utilisateurs de refuser le tracking publicitaire. L'entreprise emploie plus de 6000 salariés dans le monde.