Panasonic va émettre 3 milliards d'euros d'obligations pour se développer dans la maison et la voiture connectée

Le fabricant d'électronique grand public Panasonic va émettre 3 milliards d'euros d'obligations d'ici la fin du mois, a-t-il annoncé dans un communiqué daté du 4 mars. Près d'1,7 milliard d'euros de ces obligations arriveront à échéance dans 5 ans, 600 millions dans 7 ans et 700 millions dans 10. Cette opération permettra au japonais de rembourser 300 millions d'euros de bonds qui arrivent à échéance en juin 2015 et 1,5 milliard en mars 2016, mais aussi de développer les deux nouvelles activités sur lesquelles il mise pour se développer : la voiture connectée et la domotique.

Le groupe a réalisé des pertes abyssales de 10,2 et 7,5 milliards de dollars lors de ses exercices fiscaux de 2013 et 2012 respectivement. Mais il est repassé au vert en 2014, avec un bénéfice de 1,2 milliard de dollars pour un chiffre d’affaires de 75,6 milliards de dollars, en hausse de 6%. Pour remonter la pente, le spécialiste de l'électronique a mis en œuvre une vaste restructuration, au cours de laquelle il a liquidé ses gammes non rentables de smartphones, téléviseurs et semiconducteurs. Il a réorienté sa stratégie vers la maison et les automobiles intelligentes.

financer des acquisitions

Panasonic propose déjà une plate-forme de services cloud pour le contrôle des équipements domestiques (téléviseur, électroménager, conditionnement d’air, alarme…) à distance à partir d’un PC, d’une tablette ou d’un smartphone. La firme s'est également alliée en juin 2014 à Toyota, pour développer avec le constructeur un service de cloud computing reliant habitations et voitures connectées. L’utilisateur de cette plate-forme pourra contrôler ses appareils domotiques à partir de son véhicule.

Cette vaste levée de fonds pourrait lui permettre de financer des acquisitions dans ces nouveaux secteurs phares pour booster l'innovation. En septembre 2014, Panasonic s'était mis d'accord avec Ficosa, un sous-traitant automobile spécialisé dans la production de rétroviseurs, pour prendre 49% de participations dans l'entreprise. L'opération, estimée à 275 millions de dollars, devrait être effectuée courant mars 2015. Les deux entreprises vont unir leurs forces pour produire le rétroviseur intelligent de demain, capable d'analyser son environnement.

Lélia de Matharel

Sélectionné pour vous

Comment le nouveau président de Syntec Ingénierie compte attirer les jeunes talents

L’économie mondiale cherche encore son élan

Les failles de la future taxe carbone aux frontières