Pour concurrencer Shopify, Amazon s'offre la plateforme australienne d'e-commerce Selz

Amazon s'est discrètement offert la plateforme australienne d'e-commerce Selz, qui propose des services similaires à ceux de Shopify. Les termes financiers de l'accord restent confidentiels. L'objectif pour le géant américain est de créer de "nouveaux outils à destination des entrepreneurs".

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Pour concurrencer Shopify, Amazon s'offre la plateforme australienne d'e-commerce Selz

Amazon a racheté l'entreprise australienne Selz, éditrice d'une plateforme qui permet aux sociétés de créer une boutique en ligne et de vendre des produits.

Le montant n'est pas connu
Cette acquisition n'a pas été rendue publique par Amazon. C'est Selz qui l'a annoncé dans un billet blog qui, en revanche, ne donne aucun détail sur les termes financiers de l'accord. "Nous avons signé un accord pour être rachetés par Amazon et nous avons hâte de travailler avec eux tandis que nous continuerons à créer des outils simples d'utilisation pour les entrepreneurs", a déclaré Martin Rushe, CEO et fondateur de Selz.

Fondé en 2013 à Sydney, Selz qui emploie moins de 50 personnes, d'après LinkedIn, propose un service similaire à celui de Shopify. Depuis de la crise sanitaire, Shopify a vu ses activités explosées. Au troisième trimestre 2020, les revenus de 767 millions de dollars sont en hausse de 96 %. Sa capitalisation boursière est désormais d'environ 177 milliards de dollars.

Amazon et Shopify s'adressent aux PME
Bien qu'Amazon et Shopify soient différents, les clients n'achètent pas de produits sur la seconde plateforme, leurs activités sont concurrentes car elles s'adressent aux petites et moyennes entreprises désireuses de proposer des produits en ligne. Jusqu'en 2015, année de fermeture, le géant de l'e-commerce exploitait WebStore, un service similaire à Shopify qui permettait aux sociétés de gérer des magasins en ligne.

Selz va en quelque sorte remplacer ce vide. Aujourd'hui, le marché des vendeurs tiers représente plus de la moitié des ventes sur Amazon, d'après CNBC. Le géant américain a donc tout intérêt à élargir ses services à ce niveau en proposant de nouvelles fonctionnalités.

Mais les relations entre les vendeurs tiers et Amazon soulèvent de nombreuses inquiétudes. En avril dernier, une enquête menée par le Wall Street Journal a révélé que l'entreprise utilisait les données des vendeurs tiers pour développer ses propres produits. Une pratique formellement réfutée par le géant de l'e-commerce qui dit n'utiliser que des données agrégées ou des statistiques publiques.

Bruxelles enquête sur les relations avec les vendeurs tiers
Face à ces accusations, la Commission européenne a décidé d'ouvrir une procédure en novembre 2020. Les conclusions préliminaires montrent que "des volumes considérables de données non publiques des vendeurs sont à la disposition des salariés de l'activité de vente au détail d'Amazon", affirme Bruxelles dans son communiqué. La procédure est encore en cours.

De son côté, la société de Jeff Bezos estime que sa relation avec les vendeurs tiers est mutuellement bénéfique. "Plus de 150 000 entreprises européennes vendent par l'intermédiaire de nos boutiques. Elles génèrent des dizaines de milliards d'euros de revenus annuels et ont créé des centaines de milliers d'emplois", expliquait-elle.

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