
Après avoir rompu ses fiançailles avec la deuxième plus grosse société de communication du monde, Omnicom, le publicitaire Publicis souhaiterait racheter la pépite française Criteo, selon une information du site boursier.com, confirmée par plusieurs sources reprises dans les médias. Les deux entreprises avaient déjà entamé des négociations avant la tentative de rapprochement avortée entre les deux géants de la publicité. Elles auraient repris il y a trois mois.
Il n'est pas dit que ces discussions aboutissent : les deux groupes ne parviendraient pour le moment pas à se mettre d'accord sur le prix du rachat. Les actionnaires de la pépite française, créée en 2005 à Paris par Jean-Baptiste Rudelle, réclameraient une prime importante sur la valeur actuelle de Criteo en bourse, très volatile. Son cours est aujourd'hui relativement faible mais il pourrait remonter rapidement.
critéo côtée au Nasdaq
Les équipes de Publicis seraient mécontentes de cette opération, qui éloigne le groupe de son cœur de métier, la publicité. Si cette opération se concrétise, l'entreprise prendrait un virage technologique, qui pourrait déstabiliser ses salariés. Mais ce repositionnement semble nécessaire au groupe hexagonal, qui serait en négociation avec d'autres sociétés du secteur de la high-tech pour d'éventuels rachats.
Mettre la main sur Criteo permettrait au publicitaire de faire une belle entrée sur ce nouveau marché : la start-up spécialiste du ciblage publicitaire en ligne comptait en 2012 850 employés et a réalisé un chiffre d'affaires de près de 444 millions d'euros en 2013. Elle a tenté, comme une poignée d'autres entreprises françaises, sa chance sur le marché américain en faisant le 30 octobre 2013 son entrée au Nasdaq, au prix de 31 dollars par action.
Lélia de Matharel
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