Tendr, le Tinder du crowdfunding
Pour développer son application de financement participatif pour les entreprises (don contre actions), l'entrepreneur britannique Lex Deak s'est inspiré de la plate-forme mobile de rencontre amoureuse Tinder.
Lancé au Royaume-Uni le 3 juin, le nouveau programme, baptisé Tendr, regroupe les projets proposés par de multiples sites de crowdinvesting. Il permet à ses utilisateurs de glisser vers la droite de leur smartphone les entreprises qui les intéressent et vers la gauche celles dont ils ne veulent plus entendre parler. Un tri efficace.
Lélia de Matharel
Le supermarché numérique de la rencontre Tinder inspire les entrepreneurs de l'univers du crowdfunding. Le principe de cette application est simple : les mobinautes en mal de passion amoureuse se créent une page profil. Ils consultent ensuite les photos et descriptifs de leurs potentiels partenaires.
Regrouper des projets de crowdinvesting
Si l'un d'eux leur plait, il leur suffit de glisser sa photo sur la droite de l'écran de leur smartphone, en espérant qu'il ou elle fera de même avec leur profil. Ils peuvent alors entamer une discussion. Sinon, un coup de pouce vers la gauche leur permet de passer au suivant.
Les fondateurs de l'appli Tendr ont repris ce principe du "glisser à gauche ou à droite", mais pour des projets d'equity crowdfunding (financement participatif pour les entreprises, basé sur le modèle du don contre actions). Ce programme, lancé au Royaume-Uni le 3 juin, agrège les projets présentés par plusieurs sites du secteur (Crowdcube, Seedrs, Angel List U.K., Angels Den, Crowdfunder, Funding Tree et Investing Zone).
Trouver le Google de demain
Les investisseurs potentiels, à la recherche de la perle rare, ont ainsi accès à un maximum de présentations de sociétés via une seule plate-forme, et maximisent leurs chances de trouver leur champion. Pas besoin d'aller consulter 10 sites différents. Lorsqu'une offre leur tape dans l'œil, ils la sélectionnent en la glissant sur la droite et sont redirigés vers le site d'equity crowdfunding correspondant.
Tendr est pour l'instant gratuite et n'a pas encore de modèle économique, mais son fondateur Lex Deak, qui a également créé le club de business angels QVentures, veut lancer l'application dans le reste de l'Europe d'ici la fin de l'année. Il compte élargir son champ d'action, notamment au secteur porteur du crowdlending (prêt contre intérêts). Si la base utilisateur devient suffisante, il espère pouvoir prélever un pourcentage de chaque transaction qu'il contribue à générer.
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