
Fujifilm, c'est un peu l'anti-Kodak. Quand l'ex-géant mondial de la photographie a mis toute son énergie à tenter de sauver son business de pellicules photo, son challenger japonais, lui, a décidé de raisonner tout autrement pour encaisser le choc du passage de l'argentique au digital. Il ne s'est pas demandé comment il pouvait préserver son "vieux" business comme l'américain, mais quelles étaient ses compétences-clés... en faisant abstraction de son métier.
Le numéro 2 de la photo argentique a alors lancé une introspection pour identifier, en 2004, son "vrai" core-business. Cette démarche, baptisée "Vision 75", a duré cinq ans et a permis de redéfinir le groupe autour d'un savoir-faire : sa maîtrise des technologies chimiques. En analysant son portfolio technologique, Fuji a compris que son vrai métier n'était pas la photographie mais la formulation. Sa capacité à inventer de nouvelles molécules (il dispose d'un catalogue de 200 000 molécules) et à les produire de manière fiable constituait et constitue encore son meilleur savoir-faire.
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