
Le 1er septembre, après avoir reçu le vice-président de Microsoft en Chine, David Chen, l'Administration d'Etat pour l'Industrie et le Commerce (AEIC) locale a annoncé que la société américaine avait désormais 20 jours pour répondre aux questions des autorités chinoises.
Souhaitant coopérer avec Pékin, Microsoft s'est engagée à répondre par écrit aux questions posées par l'AEIC dans le cadre de l'enquête antitrust ouverte le 28 juillet. "Nous veillons à respecter les lois chinoises et nous nous sommes engagés à répondre aux questions et préoccupations de l'AEIC", a précisé le groupe américain dans un communiqué cité par le Global Times.
Le casse-tête des clés de licence
Les autorités chinoises reprochent à la firme de Redmond de ne pas avoir dévoilé un certain nombre d'informations sur son système d'exploitation Windows et sur sa suite bureautique Office. En Chine, Microsoft aurait la main mise sur le secteur du logiciel en monopolisant pas moins de 95% des parts de marché.
Outre, ces accusations de monopole, Microsoft fait face à une autre violation des lois de la concurrence locales : les clés de licence. Seule solution contre le piratage de masse qui sévit en Chine, elle est pourtant contraire à la législation. Désormais forcé de trouver une solution pour se conformer aux lois chinoises sans perdre de vue la lutte anti-piratage, le PDG de Microsoft, Satya Nadella, doit se rendre en Chine dans le courant du mois de septembre.
En attendant les conclusions de l'enquête, la Chine travaille déjà au développement d'un système d'exploitation alternatif, baptisé "COS" (pour China OS) et bâti sur le noyau Linux.
Wassinia Zirar
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