Tout le dossier Tout le dossier
-
Automobile
CES 2015 : l’autopartage mue à Las Vegas
-
Logiciels & Applications
X-Brain, la technologie star du CES... 2016 !
-
Automobile
CES 2015 : la voiture s'ouvre avec la montre connectée
-
Smartwatch
Vidéo : Audi et LG ont collaboré pour produire la plus belle smartwatch du CES 2015
-
Automobile
CES 2015: Ford fait le point sur la "Smart Mobility" et déclenche l'enthousiasme
-
Auto
Capteurs, données, interprétation : les vrais défis du véhicule autonome
-
CES
CES 2015 : Volkswagen présente la Golf R Touch, intuitive et tactile
-
CES
CES 2015 : 5 minutes à bord du Cruise4U, la voiture autonome signée Valeo
-
Automobile
CES 2015 : la Mercedes autonome F015, la réponse de Daimler à Google
-
Auto
Vidéo : le concept de véhicule autonome F015, le premium du futur selon Mercedes
X-Brain, la technologie star du CES... 2016 !
Depuis plus de 15 ans, X-Brain travaille sur la reconnaissance vocale, notamment adaptée à l'automobile. Présente au CES, la société française dévoile une technologie bluffante, qui sera sans aucun doute "the next Big thing" en terme de connectivité dans les prochaines années.
Pauline Ducamp, à Las Vegas
"Appelle Louis", lance Grégory Renard à l'assistant personnel installé sur son téléphone, dans le brouhaha festif d'un bar de Las Vegas (États-Unis). Aussitôt, alors que son répertoire compte trois Louis, l'assistant appelle le Louis demandé, l'un des meilleurs amis de Grégory, sans poser aucune question. Pour qui utilise régulièrement les assistants personnels d'Apple ou de Google, la solution est bluffante. Car la reconnaissance vocale à voix naturelle, c’est-à-dire capable d’interpréter des phrases, qu’importe leur formulation et de répondre aux demandes, pourrait bien être la prochaine grande avancée en termes de connectivité automobile.
Un dialogue
Le système mis au point par X-Brain, la société française fondée par Grégory Renard, peut également écrire un SMS, traduire ce message en anglais ou encore programmer le GPS. Mais sa grande force, c’est de dialoguer réellement avec l’utilisateur quand il n’est pas sûr de la demande. Grégory demande ainsi à l’assistant de se rendre à Dolores Street. Face à cette question, l’assistant personnel questionne Grégory sur la rue, et ne se contente pas de lui proposer toutes les Dolores Street à 300 km à la ronde. "Si je lui demande d’aller à Dolores Street, l’assistant analyse le contexte de ma demande, et déduit que c’est par exemple la rue de mon bureau à San Francisco" explique Grégory Renard. Comme avec Louis : "L'assistant personnel a aussi utilisé le contexte. Il sait par exemple que Louis est la personne avec laquelle je déjeune chaque semaine" ajoute Grégory Renard.
Le contexte
Cette analyse du contexte est l’élément clé du système X-Brain. La plate-forme comprend différents dictionnaires, le module Search, soit des algorithmes complexes qui analysent la sémantique et le contexte. Pour analyser le contexte, la plate-forme identifie des variables pour savoir où, quand et comment est formulée une demande. Ces variables proviennent notamment de l’historique des conversations avec l’assistant. "La plate-forme a été construite pour le partage de la communication, explique Bastien Vidal, directeur général de X-Brain. Nous sommes partis du constat que la reconnaissance vocale ne marchait pas. Nous avons donc travaillé sur un système très solide et complet pour justement arriver à ce que cela fonctionne !"
Plus de dix ans de développement
Le projet porté par X-Brain a ainsi demandé plus de dix ans de développement. Grégory Renard travaille dessus depuis seize ans. Une partie de la quinzaine de salariés d’X-Brain est installée en Californie, une dizaine de personnes sont elles à Lille, foyer de la société. "Nous sommes très fiers de nos origines européennes ! L’Europe a une histoire, une culture qui permettent ce genre d’innovations" soutient Bastien Vidal. "C’est une boite d’entrepreneurs, ajoute un fin connaisseur du secteur automobile. Ils ont monté des sociétés et les ont revendues, pour faire aboutir ce projet, en investissant leur argent personnel". Grégory Renard raconte avoir eu l’idée de cet assistant personnel en regardant le dessin animé Ulysse 31, où l’un des personnages, Shyrka, est l’ordinateur de bord parlant du vaisseau des héros.
Alternative aux GAFA
En 2012, X-Brain sort "Angie" et travaille avec Microsoft. Mais loin de Grégory Renard et Bastien Vidal l’idée de vendre leur boite aux GAFA et autres grands de l’informatique. La société lilloise se pose plutôt comme une alternative aux grands systèmes propriétaires comme ceux d’Apple ou Google. Les constructeurs peuvent ainsi choisir d’implémenter la plate-forme X-Brain dans leurs véhicules, sans avoir à souscrire au CarPlay d’Apple ou à Android Auto. "Les données récoltées sont la propriété de nos clients. Nous voulons ouvrir l’accès à notre plate-forme pour que des développeurs viennent l’enrichir, explique Grégory Renard. Notre approche est autre : rendre l’intelligence annexée aujourd’hui par les GAFA".
Sur tous les objets connectés
C’est pour cela qu’X-Brain est présent au CES de Las Vegas. Dans les allées, tous les représentants du monde automobile pressentent que la reconnaissance vocale naturelle et les assistants personnels seront la prochaine technologie incontournable de l’automobile. Ford promet ainsi que cette technologie équipera Sync 3, la nouvelle version de son système d’infotainment, Audi annonce que le prochain Q7 sera équipé de cette technologie, et les grands équipementiers travaillent aussi sur cette question. Les dirigeants de X-Brain ont déjà plusieurs dizaines de clients, dont la SNCF, et leur nom se murmure régulièrement sur le CES. L’automobile ne devrait pas être le seul client : la plate-forme peut s’adapter à tous les objets connectés. Grégory Renard en a ainsi équipé une peluche pour ses enfants.
Pauline Ducamp, à Las Vegas
SUR LE MÊME SUJET
X-Brain, la technologie star du CES... 2016 !
Tous les champs sont obligatoires
0Commentaire
RéagirPARCOURIR LE DOSSIER