
Le gouvernement japonais a autorisé vendredi 25 janvier 2019 l'Institut national de recherche pour l'information et la communication du pays (NICT) à essayer de hacker plus de 200 millions d'objets connectés. Dans cette étude, qui va débuter mi-février, le NICT va tester le niveau de sécurité des objets connectés utilisés dans les bureaux et les domiciles japonais, annonce NHK World Japan.
Une loi entrée en vigueur en novembre dernier autorise le NICT à accéder aux objets connectés des japonais sur une période de 5 ans. L'institut va tenter de compromettre des objets tels que des webcams et des routers en utilisant des mots de passe aléatoires. S'il réussit à hacker un objet, son propriétaire sera contacté et incité à revoir ses mesures de sécurité.
De nombreuses questions éthiques
Le NICT justifie cette étude en expliquant que les objets connectés ont été la cible de 54% des cyber-attaques détectées en 2017. Lors d'une allocution, le gouvernement japonais a demandé à ses citoyens d'être conciliants et de comprendre que cette étude est menée afin d'améliorer la cybersécurité générale en vue des JO de 2020 qui se dérouleront à Tokyo.
Plusieurs questions éthiques se posent face à cette étude de grande ampleur. En accédant à des webcams, le NICT pourrait facilement enregistrer des fichiers vidéo. Si l'institut assure qu'il ne touchera pas aux données stockées, comme le précise le Japan Times News, comment s'en assurer ? N'est-ce-pas une violation de la vie privée des japonais ? L'institut peut potentiellement se retrouver en possession d'une énorme base de données recensant les objets connectés les moins sécurisés… Un risque non négligeable.
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