Angers veut lutter contre la pollution de l’air grâce à la 5G
Lauréat du plan France relance, le projet 5G Green Mobilité doit permettre à la ville d’Angers de contrôler et réduire sa pollution de l’air en temps-réel grâce à la 5G. Une première mondiale.
Ce n’est pas une simple preuve de concept, mais un déploiement grandeur nature que Waltr, Alsatis et le groupe Lacroix, les membres consortium du projet 5G Green Mobilité vont mettre en place à Angers. Leur ambition ? Implanter un dispositif permettant d’analyser en continu et en temps-réel la qualité de l’air et monitorer les différentes stratégies anti-pollution mise en place au sein du chef-lieu du Maine-et-Loire. L’objectif de 5G Green Mobilité est "d’agir efficacement et durablement sur les sources de pollution."
Un dispostif complet
Concrètement, le dispositif s’appuie sur des caméras spectrales afin de détecter et évaluer les pollutions de l’air. S’ajoutent un réseau de micro cellules 5G privé qui pourra collecter différentes données comme les variables météo ou le taux d’émissions de gaz à effet de serre et des équipements IoT pour des recenser les données liées au trafic routier sur la ville et proposer une micro-régulation en temps réel.
C’est une infrastructure 5G privée émettant sur bandes 3,5 GHz et 26 GHz qui assurera la communication entre tous les éléments du dispositif. La mise en place du réseau 5G démarre en ce début d’année 2022. D’ici l’été, les premiers capteurs de mesure de la pollution seront mis en place. Selon le consortium, la solution devrait être opérationnelle fin 2023, afin que les premiers impacts environnementaux puissent être évalués dès 2024.
Une première mondiale à 4,8 millions d'euros
Présenté comme une première mondiale, le projet 5G Green Mobilité est budgété à 4,8 millions d'euros. Dans le cadre du programme France relance, le consortium bénéficie de près de 2,48 millions d'euros de subventions. L’opérateur toulousain Alsatis, qui investira 1,25 million d'euros dans ce projet, déploiera l’infrastructure 5G. Spécialiste de l’intelligence environnementale, Waltr, également basée à Toulouse, fournira les données pour déterminer la qualité de l’air et l’analyse de la pollution. La start-up y mobilise 1 millions d'euros.
Le nantais Lacroix
Les équipements IoT seront eux déployés par le nantais Lacroix (501,5 millions d'euros de chiffre d'affaires en 2021 – 4 000 salariés), dont l’une des activités s’articule autour de solutions connectées par la “smart city“. Seul acteur régional de ce projet, l’ETI familiale y investit 2,46 millions d'euros. Le groupe Lacroix est impliqué dans un autre projet collaboratif, également lauréat du dispositif “relocalisation dans les secteurs critiques“ du plan France relance. Mené en collaboration avec l’IRT breton B-com, le projet Smart Water Network vise à développer des solutions basées sur la 5G pour gérer de façon dynamique les réseaux d’eaux portable ou usées.
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