Japon: Fujitsu et Toshiba unissent leurs forces sur le marché des portables

Se hisser à la première place des vendeurs de portables sur le marché japonais: c’est l’intention affichée par deux groupes évoluant tous deux dans les technologies et l’informatique, Fujitsu et Toshiba.

En fait, comme l’expliquent les deux compagnies nippones dans un communiqué rendu public le 17 juin 2010, c’est Fujitsu qui mènera la danse, par le biais d’une co-entreprise dont il détiendra la majeure partie du capital.
Cela s’explique par le fait que ce fournisseur de solutions pour le marché global a pris une bonne longueur d’avance dans la conception de softwares pour la téléphonie mobile. Les appareils fabriqués par Fujitsu ont souvent la préférence des consommateurs japonais.

Les parts de marché cumulées des deux entreprises nouvellement alliées sur le segment des portables dans l’archipel nippon atteindront désormais 20 %, à cinq points du leader, en l’occurrence Sharp.

La co-entreprise, dans un premier temps, se cantonnera au marché intérieur japonais, où les baisses de mobiles accusent une sérieuse décrue, puisqu’en 2009 ont été écoulées 31 millions d’unités contre 50 millions quelques années auparavant.


REGAIN DE KNOW HOW

A l’étranger, comme le précise une agence de presse francophone, les sociétés japonaises fabriquant des mobiles se contentent de miettes: 3 % de part de marché. Il se peut que grâce à la co-entreprise ainsi engendrées, les dirigeants de Fujitsu et de Toshiba aient «la petite idée suivante» derrière la tête: prendre les devants en matière de technologies pour les générations futures de mobiles. La co-entreprise se servirait de ce regain de know how pour se lancer à la conquête d’autres pays.

Fujitsu et Toshiba s’imposent comme des poids lourds de l’industrie japonaise. Le premier étend son empire à 70 pays où 170.000 personnes défendent ses couleurs. Pendant l’exercice comptable à cheval sur 2009 et 2010, le chiffre d’affaires de Fujitsu correspondait à 50 milliards de dollars. Toshiba a réalisé quant à lui un CA de près de 70 millions d’euros ; en fait, ce groupe constitue une nébuleuse où s’entrecroisent 740 compagnies fortes, au total, de 200.000 employés.

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