Airbus envisagerait une entrée au capital d’Evidian, la branche cyber d’Atos
Le quotidien Les Échos a appris qu’Airbus envisagerait une prise de participation minoritaire au capital d’Evidian, regroupant les activités cyber et big data d’Atos.
Plusieurs sources ont confié au journal Les Échos qu’Airbus serait entré en discussions avec Atos pour prendre une part minoritaire au capital d’Evidian, sa filiale cyber. Thales aurait également montré de l’intérêt pour un éventuel rachat.
En juin dernier, l’entreprise de services numériques avait annoncé réfléchir à une réorganisation de ses activités et à faire émerger deux nouvelles entreprises : SpinCo (Evidian), dédiée au cyber et à la transformation numérique, et TFCo, qui regrouperait le conseil et l’infogérance.
Deux entités
“Cette nouvelle voie que prendrait potentiellement Atos aurait pour objectif d’optimiser notre performance dans les deux marchés distincts sur lesquels le Groupe est positionné, qui ont des dynamiques fondamentalement différentes : d’une part le marché lié aux infrastructures, requérant d’importants actifs, d’autre part le marché des applications digitales et de la sécurité”, avait alors expliqué son directeur général, Rodolphe Belmer.
Interrogé par Les Échos sur l’intérêt d’Airbus, Atos confirme des discussions préliminaires, sans pour autant citer l’avionneur : “dans la perspective de la mise en œuvre de son plan stratégique, la société a engagé des discussions exploratoires avec de potentiels futurs actionnaires minoritaires du périmètre d’activités regroupé sous Evidian. Ces discussions ne sont pas suffisamment avancées pour permettre tout autre commentaire”.
Airbus, de son côté, affirme être “en discussion constante avec ses partenaires, clients et fournisseurs dans l’ensemble de ses secteurs d’activité”, tout en soulignant que “ces conversations demeurent privées par nature”.
L'ombre de Thales
Le constructeur aéronautique européen ne serait, en revanche, pas le seul, à s’intéresser aux activités d’Atos. Thales aurait pris contact, en février dernier, avec des investisseurs financiers pour racheter la division cybersécurité d’Atos. Le groupe d’électronique français se dit toujours “potentiellement intéressé par tout actif de cybersécurité qui serait disponible à la vente” mais dément toute “discussion en cours avec Atos”.
“Si l’un des deux groupes met le pied dans la porte, cela la ferme de facto au deuxième”, a commenté une source proche des discussions aux Échos.
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