La Crimée, théâtre d’une cyberguerre entre pro et anti Russes
Le conflit qui fait rage entre pro et anti Russes en Crimée est silencieux. Son arme privilégiée est virtuelle : l’attaque par déni de service. Aidés par des groupes de hackers, les deux camps se sont lancé dans une cyberguerre qui cible notamment les banques.
Lélia de Matharel
Aucune détonation. Aucun sifflement provoqué par des tirs de mitraillettes. Le 15 mars, l’Otan a été bombardé… virtuellement. Son site Internet nato.int a été victime d’une attaque par déni de service. Les pirates du groupe CyberBerkout ont revendiqué l’opération dans la nuit du 15 au 16 mars. Sur le site, le Secrétaire général de l’institution Anders Fogh Rasmussen critiquait la légitimité du référendum qui s’est tenu en Crimée le 16 mars (selon ce scrutin, 96,77% des votants seraient en faveur d’un rattachement à la Russie).
Deux banques russes piratées
Et cette opération de cyberguerre n’est pas isolée : le 17 mars, jour où le parlement de Crimée a officiellement demandé son rattachement à la Russie, les sites des deux des plus grandes banques russes, VTB et Alfa, ont été cibles de piratage. Mais les militants ukrainiens pro-européens n’étaient pas les premiers à enfiler l’uniforme du parfait hackers : les pro-russes ont déployé le conflit sur le terrain virtuel depuis le début du mois de mars.
Les centres de communication de UKR Telecom en Crimée ont été piratés, des groupes de discussion pro-ukrainiens fermés sur les réseaux sociaux de Russia VK… Avant même que la crise n’atteigne son paroxysme le virus Uroburos, probablement créé par les services secrets russes pour espionner des grandes entreprises, infectait de nombreux ordinateurs Ukrainiens.
Lélia de Matharel
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