Le nantais Octopize veut devenir le leader européen des données de synthèse

La deep tech nantaise a développé une technologie unique d'anonymisation de données qu’elle déploie déjà sur le secteur de la santé. Si une collaboration vient d’être nouée avec le Health Data Hub pour démocratiser l’utilisation des données synthétique auprès des acteurs de ce marché, Octopize regarde aussi d’autres marchés.

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Le nantais Octopize veut devenir le leader européen des données de synthèse
Olivier Breillacq, le fondateur d’Octopize, accompagné d'une partie de l’équipe de la société nantaise.

Le Health Data Hub et Octopize vont travailler sur l’élaboration d’un tutoriel portant sur la génération de données synthétique dans le secteur de la santé. Sa sortie, sous la forme d’un notebook distribué en open source est prévue au cours du troisième trimestre 2022.

Objectif ? Diffuser la connaissance sur les nouvelles approches de données synthétiques afin d’en maximiser les usages, au profit de la recherche médicale. Regroupant 56 structures notamment publiques, le Health Data Hub met en œuvre les grandes orientations stratégiques relatives au système national des données de santé fixées par l’Etat. Le GIP a déjà publié, toujours en open-source, un générateur de données fictives respectant la structure formelle d’une base de données de santé.


Approbation par la Cnil

La deeptech nantaise Octopize, connue auparavant sous le nom de Mimethik Data, s’inscrit dans une autre démarche : celle de l’anonymisation. La société a développé une technologie brevetée, et approuvée par la Cnil en juin 2020, permettant d’anonymiser les données personnelles grâce à un système d’avatar.

Générés à partir des données sources, ces profils fictifs conservent néanmoins la qualité et la structure des données originales. Les données peuvent ainsi, tout en restant en accord avec le RGPD, être conservées de manière illimitée.

Sur le secteur de la santé d’abord

Basée sur de l’IA, cette solution d’avatarisation permet, selon Octopize, de "partager sans dévoiler et donc d’exploiter de façon éthique" des données sensibles, tout en conservant la confidentialité des individus qui y sont liés. Baptisé Avatar, la deeptech nantaise en a d’abord lancé la commercialisation sur le secteur de la santé, sous la forme d’un logiciel et d’une offre de services de revente d’avatars a? la ligne.

Cette technologie a déjà séduit des industriels de la pharma, mais aussi des hôpitaux comme le CHU de Nantes ou l’AP-HP. Dans le cadre de l’appel à projet Coalition Next, un projet vient aussi d’être lancé avec le CHRU de Brest et le groupe Roche autour de la prise en charge des patients. "L’objectif est de permettre au groupe Roche d’accéder, par notre technologie, à des données dite réelles tout en étant anonymes", explique Olivier Breillacq, le fondateur d’Octopize.

Une levée de fonds de 1,5 Million d'euros

En septembre 2021, la deeptech a bouclé une levée de fonds de 1,5 millions d'euros auprès de plusieurs fonds (Pays de la Loire Développement, Pays de la Loire Participations, Atlantique Vendée Innovation), de Bpifrance et de business-angels. Car la société entend devenir le leader européen des données synthétiques en déployant sa technologie d’avatarisation sur d’autres secteurs que la santé.

"Nous commençons à avoir des clients dans la banque. Sur le sujet de la géolocalisation, nous travaillons aussi sur le secteur de l’automobile et des télécoms", confirme Olivier Breillacq. La deeptech (10 salariés) va continuer à renforcer sa méthode d'anonymisation, cherchant notamment à traiter des volumes de données plus importants (100 Go – 1 To), de types et d’origines différentes. Pour ce faire, elle pourra compter sur le soutien du Gouvernement, Octopize venant d’être retenue à l’appel à projet I-Nov.

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