Orange compte investir 2 milliards d'euros dans la fibre d'ici 2015

Orange a de nouveau la fibre optique... Quelques semaines après la publication au Journal officiel d'une décision de l'Arcep validant le principe d'un déploiement mutualisé des nouveaux réseaux à très haut débit en fibre optique dans les zones très denses (dites zones 1), l'opérateur, qui s'est longtemps farouchement opposé à cette option, a pris acte du nouveau cadre réglementaire. Il vient d'annoncer que « les conditions sont aujourd’hui réunies pour une reprise des investissements dans ce domaine ».

2 milliards

Orange ne lésinera pas sur les moyens : il prévoit en effet d'investir 2 milliards d'euros d'ici 2015 « dans la fibre optique dans les zones très denses [...] et au-delà dans les zones les plus denses », s'ajoutant aux 3 milliards d'euros qu'il dit déjà investir chaque année pour moderniser ses réseaux et ses infrastructures en France. Dans un premier temps, le déploiement de la fibre reprendra dans les neuf villes déjà couvertes* et en Ile-de-France. Il pourrait ensuite être étendu, dès 2010, dans de nouvelles agglomérations telles que Cannes, Montpellier, Orléans, Rennes, Strasbourg et Toulon.

L'opérateur, qui revendique déjà 33 000 clients pour son offre « la fibre », entend présenter dès le mois de février une offre de mutualisation des câblages dans les immeubles de ces zones, conformément à la décision de l'Arcep.

Zones 2 et 3

Mais Orange précise qu'il ne laissera pas pour autant les zones denses (zones 2) de côté. Des expériences doivent être menées prochainement à Chatou (Yvelines) et Oullins (Rhône). Et six autres villes pourraient être couvertes par Orange dès 2010 : Brest, Dijon, Le Havre, Pau, Reims et Valenciennes. Rappelons que l'opérateur s'est aussi associé à SFR, mi-janvier, pour co-investir dans la fibre optique dans deux communes d'Ile-de-France (Bondy et Palaiseau).

Enfin, dans les zones moins denses (zones 3), Orange se dit « ouvert à des partenariats avec les collectivités locales pour accélérer le déploiement de la fibre avec, si le cadre réglementaire le favorise, une étape intermédiaire constituée par la montée en débit du réseau existant » (FTTC, « nommée Fiber To The Curb », en pied d'immeuble).

Christophe Dutheil

* Bordeaux, Grenoble, Lille, Lyon, Marseille, Metz, Nantes, Nice et Toulouse.

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