Oso-Ai lève 10 millions d'euros pour son "oreille augmentée" qui veille sur les personnes vulnérables

Par le biais de cette nouvelle opération, la start-up brestoise entend accélérer le déploiement commercial en France et à l’étranger d'un boîtier permettant aux soignants, par l’analyse de l’environnement sonore, d’être alerté en cas de situation anormale pour une personne vulnérable.

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Oso-Ai lève 10 millions d'euros pour son
La captation des sons se fait de manière discrète et non invasive via un boitier installé au mur, et connecté en Wi-Fi.

Deux ans et demi après avoir levé 4 millions d'euros, la start-up brestoise Oso-Ai vient de boucler une nouvelle opération financière. Son montant ? 10 millions d’euros. L’opération est réalisée auprès de ses investisseurs historiques, Innovacom, Novinvest Partners et Breizh-up, rejoints par Cemag Invest Partners.

150 classes de sons et bruits détectées

La deeptech va s’appuyer sur cet argent frais pour accélérer la commercialisation de sa solution présentée comme une "oreille augmentée" pilotée par un système d'intelligence artificielle, qui se destine aux soignants.

Oso-Ai a développé des algorithmes capables aujourd’hui de reconnaitre 150 classes de sons et de bruits, comme des chutes, des chocs, la respiration, des pas ou encore des vomissements. Équipé de micros et de capteurs, un boîtier mural analyse l’environnement sonore d’une personne vulnérable et génère, en cas de situation anormales ou suspectes, une alerte sur une application mobile, dont est équipé le personnel soignant.

Une vingtaine d'établissements équipés

Aujourd’hui, Oso-Ai a équipé une vingtaine d’Ehpads et d’établissements médicaux sociaux, sa solution étant notamment destinée aux personnes âgées ou en situation de handicap. "Nous sommes dans une dynamique positive qu’il va falloir soutenir. Nous avons près de 1000 dispositifs installés en France et tablons sur près de 3000 d’ici à la fin de cette année", explique Olivier Menut, président et co-fondateur d’Oso-Ai avec trois associés en novembre 2018. Mais la société compte aussi s’ouvrir à un marché : les personnes fragiles résidant à domicile, en B2B2C via des partenaires.

"Aujourd’hui, on est devenu redoutable sur la compréhension des sons en établissements. Notre IA est un réseau de neurones que l’on entraine, dans une démarche d’amélioration continue, sur un nombre très important de datas. On va l’enrichir avec des sons et des bruits provenant du domicile." Pour ce faire, la start-up a initié de premières expérimentations avec des acteurs de la téléassistance. Avec des retours positifs des utilisateurs finaux. "C’est un dispositif discret et non stigmatisant. A domicile, c’est un véritable game-changer."

L'internationalisation en ligne de mire

Avec sa solution universelle, Oso-Ai voit plus loin que le seul marché français. "Le bruit d’une chute est le même partout : on adresse une problématique qui se transpose facilement à l’international", détaille Olivier Menut, qui finalise actuellement la stratégie "export". Capitalisant sur les réseaux de ses associés, la start-up va d’abord s’adresser aux proches pays européens, avant dans un second temps de viser le marché américain.

La start-up gère aujourd’hui l’assemblage de ses boîtiers en interne. "A terme, ce sera sous-traité à des partenaires locaux. Côté technique, il n’y a aucun frein au déploiement La solution a été pensée pour être facilement scalable, avec une installation simple et sans contraintes, nécessitant seulement un Wi-Fi."

Oso-Ai emploie aujourd’hui une trentaine de salariés, essentiellement à Brest. L’effectif devrait passer à une cinquantaine de salariés d’ici la fin de l’année, en focalisant toujours les recrutements sur Brest, la start-up collaborant notamment avec le CHRU de Brest, l’IMT Atlantique ou encore le groupe mutualiste Vyv.

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