Atos annonce un projet de suppression de 135 postes en CDI en France
La main-d'œuvre du groupe d'infogérance, lourdement endetté avant d'être repris par ses créanciers, est en passe de tomber à 9 500 employés. A l'échelle mondiale, les ventes de diverses activités et les nombreux licenciements ont presque réduit de moitié ses effectifs.
La rentrée des salariés d'Atos en France a un goût amer. Mardi 9 septembre, le groupe français spécialiste de l'infogérance a annoncé par voie de communiqué un "projet de réorganisation", lequel "pourrait entraîner la suppression de 135 postes en CDI, au maximum".
La nouvelle ne l'est pas vraiment : la firme assure qu'elle a déjà été présentée aux partenaires sociaux et qu'elle fait pleinement partie du "plan stratégique et de transformation" à l'échelle mondiale baptisé Genesis et présenté en mai 2025. Son objectif : "optimiser l’organisation, permettant ainsi de gagner en cohérence et en compétitivité afin de relever les défis futurs tout en conservant une expertise locale essentielle".
"Un démantèlement en règle" pour la CGT
Depuis 2021 et le début de la descente aux enfers de cet ancien poids lourd français du numérique endetté jusqu'au cou puis repris par ses créanciers, ce dernier n'a cessé de tenter de se restructurer et de licencier. Selon Les Echos, ses effectifs devraient tomber cette année à environ 60 000 personnes, contre 110 000 il y a à peine trois ans. Sur le territoire français, le groupe ne comptera bientôt plus que 9 500 employés, si l'on en croit les chiffres des licenciements annoncés mardi.
Aux actuels détenteurs des 135 postes concernés, Atos promet "des mesures d’aide et de reclassement adaptées et durables" et affirme qu'à partir du 16 septembre, un "processus de consultation et de négociation" avec les syndicats visera notamment à préciser ces modalités d'accompagnement. De son côté, la CGT de l'entreprise, citée par Les Echos, a dénoncé "un démantèlement en règle", en référence à la cession par Atos de certaines de ses activités historiques, comme Worldgrid, sa filiale qui concevait les logiciels de pilotage et de supervision des centrales nucléaires en France, achetée en décembre dernier par Alten pour quelque 270 millions d'euros.
L'entreprise est même allée jusqu'à vendre ses supercalculateurs et ses serveurs de haute performance à l'Etat français. Pour cette activité d'advanced computing, qui employait plus de 2500 personnes, la transaction, chiffrée à 410 millions d'euros, a été finalisée en juin dernier.
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