Marc Benioff, patron de Salesforce, affirme avoir supprimé 4000 postes grâce à l'IA
"J'ai besoin de moins de monde", a déclaré le PDG de la société californienne spécialisée dans les logiciels à destination des entreprises. Deux mois plus tôt, il s'était vanté du fait que l'intelligence artificielle y "effectu[ait] 30 à 50% du travail" et qu'elle lui avait permis de revoir à la baisse ses recrutements.
Il ne faut pas compter sur Marc Benioff pour nier les conséquences néfastes de l'essor de l'intelligence artificielle (IA) pour les travailleurs. Le PDG de Salesforce, qui déclarait en juin dernier que "l'IA effectu[ait] 30 à 50% du travail" au sein de sa société spécialisée dans les logiciels à destination des entreprises a déclaré vendredi 29 août que cette dernière avait supprimé environ 4 000 emplois dans son service clientèle, récemment.
L'impact d'Agentforce
La discussion, qui s'est déroulée dans le podcast The Logan Bartlett Show et qui a ensuite été relayée dans plusieurs médias comme la chaîne de télévision californienne NBC Bay Area, est pour le moins franche. "Je suis passé de 9 000 employés à environ 5 000, car j'ai besoin de moins de têtes", disserte le patron, attribuant ce dégraissage massif à l'implémentation en interne d'outils d'IA développés par l'entreprise elle-même.
"Grâce aux avantages et à l'efficacité d'Agentforce, nous avons constaté une baisse du nombre de cas de support que nous traitons et nous n'avons plus besoin de pourvoir activement les postes d'ingénieurs de support", a-t-il poursuivi plus tard, dans un communiqué envoyé mardi 2 août à NBC Bay Area. Basée à San Francisco, son entreprise a récemment lancé une nouvelle version de sa plateforme Agentforce, laquelle institutionnalise le recours aux agents d'IA.
76 000 salariés à travers le monde
Faut-il y voir, chez Marc Benioff, une manière provocatrice et impliquée au premier plan de vanter les mérites de sa propre main-d’œuvre numérique disponible via Agentforce 3 ? Le patron, qui opère notamment la plateforme collaborative Slack, avait déjà évoqué ces derniers mois le fait que l'intelligence artificielle générative pouvait permettre aux entreprises, et avant tout à la sienne, d'embaucher moins de personnes et donc possiblement de réduire leurs coûts.
Cette vague technologique peut même surpasser l'humain, argue-t-il, prenant l'exemple de son service commercial automatisé qui rappelle désormais "toutes les personnes qui nous contactent". Il ne pense toutefois pas que l'IA puisse tout gérer seule et affirme avoir "réussi à redéployer des centaines d'employés dans d'autres domaines [que le service clientèle] tels que les services professionnels, les ventes et le "customer success" et continuer à employer environ 76 000 personnes à travers le monde.
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