Atos vend sa filiale de gestion des centrales nucléaires Worldgrid à Alten

Le sort de la filiale d'Atos était particulièrement surveillé par l’Etat, car elle conçoit les logiciels de pilotage et de supervision des centrales nucléaires en France.

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Atos vend sa filiale de gestion des centrales nucléaires Worldgrid à Alten

Sur le point d’être repris par ses créanciers, Atos entame sa restructuration. Mardi 5 novembre, le groupe informatique français a officialisé la cession de sa filiale Worldgrid à son compatriote Alten, annoncée initialement en juin. La valeur comptable de l'opération se chiffre à 270 millions d’euros.

Gestion du parc nucléaire

Le sort de Worldgrid était particulièrement surveillé par l’Etat. Et pour cause: la société conçoit les logiciels de pilotage et de supervision des centrales nucléaires en France, au Royaume-Uni, en Russie et en Chine. Elle réalise un chiffre d'affaires de 170 millions d’euros et emploie près de 1.100 personnes.

Le gouvernement privilégiait une reprise par EDF ou par l'un de ses plus proches partenaires, comme Assystem. Mais Atos avait finalement choisi Alten, spécialiste de l'ingénierie et du conseil en technologies, qui s'était montré le plus offrant.

Cette cession intervient deux semaines après la validation du plan de sauvegarde accélérée d’Atos par le tribunal de commerce de Nanterre. Celui-ci prévoit une prise de contrôle du groupe par ses créanciers, qui vont abandonner pour 3,1 milliards d’euros de dettes.

Négociation avec l'Etat

Le plan prévoit aussi une augmentation de capital de 233 millions d’euros, à laquelle pourront participer les actionnaires d’Atos. À l’issue de cette opération, les créanciers contrôleront entre 74,1 et 99,9% au capital.

Pour financer une relance de l’entreprise, les créanciers apporteront de nouveaux financements, pouvant aller jusqu'à 1,675 milliard d’euros. La réussite du projet est cependant incertaine, tant Atos accumule de lourdes pertes: près de deux milliards d’euros au cours des six premiers mois de l'année.

Dans le même temps, Atos négocie toujours avec l’Etat pour la reprise de ses activités stratégiques, comme les supercalculateurs utilisés pour la simulation d’essais nucléaires, les systèmes de communications des avions Rafale ou encore les outils de cybersécurité. Le gouvernement a proposé 700 millions d’euros, mais le groupe veut obtenir un chèque plus important.

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