Bios de robots : Aibo, Poppy et Nao, tentatives de démocratisation des robots de compagnie

Comment sont nés les robots ? Ces machines, dont le nom a été inventé par l'auteur de science-fiction Karel Capek dans la pièce de théâtre Rossum's Universal Robot, se sont développées progressivement à partir du 16e siècle pour devenir les bijoux de technologies d'aujourd'hui. Des premiers automates aux humanoïdes, en passant par les robots industriels, découvrez dans cette série d'été les principaux épisodes qui ont marqué l'histoire de la robotique. Aujourd'hui, Aibo, Poppy et Nao, les deux premiers "robots de compagnie".

Partager
Bios de robots : Aibo, Poppy et Nao, tentatives de démocratisation des robots de compagnie

A partir de la fin des années 1990, les fabricants de robots se mettent en tête de faciliter l’intégration des robots dans les foyers et donnent naissance aux premiers "robots de compagnie".

Aibo, le premier robot "animal domestique"

Le premier robot de compagnie a été développé par Sony, c’est Aibo, un petit chien robot officiellement né le 11 mai 1999 après 6 ans de recherche. Tout chez Aibo est fait pour rappeler le "meilleur ami de l’Homme", ses quatre pattes, ses aboiements, sa docilité aléatoire…

Le robot Aibo a été développé par le Laboratoire des Créatures Numériques (Digital Creature Laboratory) de Sony et son nom signifie littéralement ami ou compagnon en japonais. Le prototype initial produit en 1997 fut baptisé Mutant mais jugé peu amical, il a vite été abandonné.

Sony commercialisa son premier modèle en juin 1999. Plus de 3 000 unités ont été vendues en moins de 20 minutes. Face à ce succès, 2 000 autres unités qui ont été réservées aux Etats-Unis, où elles furent écoulées en 4 jours. Mais à plus de 2000 euros la bête, l'engouement s'est éteint rapidement et le 26 janvier 2006, Sony a annoncé l'abandon de ses robots Aibo.

Nao, le premier robot reçu à l’Elysée

Entre-temps, une société française avait fait naître un autre robot de compagnie : Nao. C'est fin 2006, que la société française Aldebaran Robotics, présente son robot humanoïde reprogrammable à souhait. Le 15 août 2007, Nao emplace Aibo comme plate-forme standard de la RoboCup, manifestation annuelle qui se présente comme la Coupe du Monde de Robotique.

Sa prestation de danse fait grosse impression en Asie à l’occasion de l'exposition universelle de Shanghai en juin 2010. Moins de 4 mois plus tard, l'université de Tokyo annonce l'acquisition de trente robots Nao pour ses laboratoires de recherche. Depuis, ce sont plus de 3000 Nao qui équipent les laboratoires de recherche et les universités à travers le monde.

En septembre 2013, il devient le premier robot reçu au Palais de l'Élysée par le président de la République, François Hollande.

Mais à 12000 euros l'unité, il ne parvient pas non plus à s'imposer dans les chaumières et demeure un outil de laboratoire.

Poppy, l’autre français né d’une imprimante 3D

Du haut de ses 84 cm de haut et avec ses 3 kilos, Poppy entend bien concurrencer Nao dans la course vers vos. Conçu par l'Institut national de recherche en informatique et en automatique (Inria), à Bordeaux, lui aussi veut ressembler à un (petit) être humain.

Initialement prévu pour étudier la locomotion bipède, il est capable de marcher sur un tapis de course et d’interagir avec ses interlocuteurs, grâce à deux caméras, une micro stéréo et un écran LCD pour faciliter la communication visuelle. Il embarque également des capteurs de pression sur la tête et sous les pieds et 25 moteurs pour se déplacer.

Open-source et imprimé en 3D, il est largement modifiable. Comme Nao, Poppy a été présenté à François Hollande, dans le cadre de la FrenchTech. Mais a plus de 7000 euros, peu de chance qu'il parvienne à ses fins.

Le robot de compagnie reste donc encore à inventer...

Wassinia Zirar

PARCOURIR LE DOSSIER

Tout le dossier

Sujets associés

NEWSLETTER L'Usine Digitale

Nos journalistes sélectionnent pour vous les articles essentiels de votre secteur.

Votre demande d’inscription a bien été prise en compte.

Votre email est traité par notre titre de presse qui selon le titre appartient, à une des sociétés suivantes...

Votre email est traité par notre titre de presse qui selon le titre appartient, à une des sociétés suivantes du : Groupe Moniteur Nanterre B 403 080 823, IPD Nanterre 490 727 633, Groupe Industrie Service Info (GISI) Nanterre 442 233 417. Cette société ou toutes sociétés du Groupe Infopro Digital pourront l'utiliser afin de vous proposer pour leur compte ou celui de leurs clients, des produits et/ou services utiles à vos activités professionnelles. Pour exercer vos droits, vous y opposer ou pour en savoir plus : Charte des données personnelles.

ARTICLES LES PLUS LUS