Boostées par l'IA, 45% des organisations françaises ont mis en place un partage global des données

Où en est le partage de données interne des organisations françaises ? C'est à cette question qu'a voulu répondre l'entreprise Opendatasoft grâce aux contributions de 327 "Data Leaders’"(Chief Data Officers, directeurs de l’innovation, DSI...) et 523 "Utilisateurs Métiers" cadres dirigeants (RH, achats, marketing, RSE...), dans le cadre d'un sondage Odoxa, révélé en exclusivité par L'Usine Digitale.

Un véritable bond dans le partage

Le constat est globalement positif : 45% des organisations interrogées ont mis en place les fondations pour un partage global de toutes les données nécessaires aux équipes pour accomplir leurs missions, soit 10 points de plus en 3 ans. "C'est un signe positif", commente Jean-Marc Lazard, co-fondateur et président d’Opendatasoft, éditeur d'une plateforme de partage des données. "Nous sentons que c'est un mouvement de fond, que nous voulons mesurer pour voir à quel moment certains seuils arrivent, ajoute-t-il. Nous sommes probablement en train d'en passer un."

Sans grande surprise, le principal facteur est la démocratisation de l'intelligence artificielle, en particulier de l'intelligence artificielle générative. Autrement dit, les organisations n'ont plus le choix de s'intéresser à leurs données. "Nous le constatons au quotidien chez nos clients : l'IA a remis sur le dessus de la pile un tas de projets sur le partage et la préparation des données", indique Jean-Marc Lazard. Ainsi, 60% des Data Leaders interrogés déclarent que l’utilisation des données est un axe de développement prioritaire dans leur organisation (+21 points en 3 ans).

Des disparités entre les secteurs sont cependant ressorties de ce sondage : seules 21% des entités publiques ont mis en place un partage global des données, contre 54% dans le secteur privé. 15% admettent ne pas du tout avoir initié de partage.

Gain de temps, meilleure prise de décision...

Si les organisations accélèrent le partage de données, c'est parce qu'elles y voient de nombreux avantages : le gain de temps (cité à 84%), l'amélioration de l'efficacité (82%), une prise de décision de meilleure qualité (81%) et un vecteur d'innovation pour la création de nouveaux services et nouvelles offres (72%). "Le partage de la donnée est passée d'un nice-to-have à un must-have", note le président d'Opendatasoft.

45%, c'est bien, mais il reste tout de même 55% des organisations qui n'ont pas encore mis en place un partage global des données. Pour expliquer cette proportion, Jean-Marc Lazard cite deux types de blocages. Le premier est lié au "manque de vision et d'ambition des dirigeants". "En réalité, c'est un constat que l'on voit réellement évoluer avec l'IA : il y a une prise de conscience et une acculturation des dirigeants", précise le CEO. Mais du chemin reste encore à faire.

Une différence de perception expert/terrain

Le second blocage : la différence notable de perception entre les experts de la data et les utilisateurs. Tandis que 61% des Data Leaders estiment que leur organisation est en avance sur ces enjeux, seuls 26% des collaborateurs – autrement dit les utilisateurs du terrain partagent cette vision. Ce qui signifie, note le rapport, que "le ruissellement à l’échelle de toute l’entreprise tarde à se concrétiser".

Pour lutter contre ces blocages et accélérer davantage le partage interne des données, Opendatasoft propose trois leviers : la formation, l'IA et les outils à destination des équipes. L'idée est la suivante : permettre à chaque strate des organisations d'accéder aux données facilement, sans avoir besoin de passer par un expert de la data (sauf cas spécifique).

Un portail d'accès unique, une solution plébiscitée

Ainsi, 63% des utilisateurs métiers plaident pour une plateforme ou un portail d’accès unique pour chercher soi-même tout type de donnée, sous toutes ses formes (data marketplace, portail interne, intranet). Une très bonne nouvelle pour Opendatasoft qui propose ce type d'outils. Elle accompagne aujourd'hui plus de 350 organisations dans plus de 25 pays. Parmi ses clients figurent Schneider Electric, le Groupe BPCE, TotalEnergies, Veolia, Enedis ou des ministères en Europe, en Amérique du Nord et au Moyen-Orient, ainsi que des villes telles que Paris, Vancouver, Melbourne, Bristol, Namur ou Eindhoven.

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