Comment Nauticspot digitalise ports et plaisanciers grâce à l’IoT

La start-up, qui fait partie des jeunes pousses exposant au Digital Festival Tahiti, a mis au point des solutions d’aide à la gestion portuaire à destination des ports et des plaisanciers. Gros plan sur Nauticspot, basée à Montpellier, qui a breveté sa technologie et qui compte bien la développer à l'international.

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Comment Nauticspot digitalise ports et plaisanciers grâce à l’IoT

Les solutions innovantes foisonnent au Digital Festival Tahiti. Et nombreuses sont celles qui concernent aussi bien la métropole que les territoires insulaires. Parmi elles, celle imaginée par la start-up Nauticspot. Créée en 2017 et basée à Montpellier, la jeune pousse édite des solutions d’aide à la gestion portuaire à destination des ports et des plaisanciers. Un ensemble d’outils qui répond à un vrai besoin : optimiser les places disponibles et faire gagner à la capitainerie comme au plaisancier une interface en temps réel.

"En tant que plaisancier, le manque d’informations sur les places disponibles est un casse-tête", explique Jérémy Ladoux, fondateur. En cause, aucune information sur les flux de bateaux et des relevés manuels par le personnel de surveillance, un travail chronophage et pas toujours très précis. D’où l’idée d’une solution d’automatisation des process.

Un suivi des espaces disponibles en temps réel

Nauticspot a mis au un capteur fixe ainsi qu'une bouée de mouillage, dotés de capteurs connectés. Ces balises identifient la présence et les mouvements des bateaux dans le port via le réseau longue portée LoraWan. A l’instar des dispositifs dans les parkings signalant la présence de véhicules, elle indique à la capitainerie les places occupées ou inoccupées. Elaborées avec l’IES (Institut d'Electronique et des systèmes) rattaché à l’Université de Montpellier et spécialiste des composants et systèmes pour milieux hostiles, elles sont adaptées aux conditions marines et autonomes pour une durée de 5 ans. Les informations sont transmises via une interface au gérant du port. La balise effectue un relevé toutes les 6 minutes, ainsi qu’un relevé concernant la maintenance de la balise.

Une appli grand public utile aux capitaineries

Pour affiner les informations, Nauticspot a développé pour les plaisanciers une application gratuite. Celle-ci fournit un certain nombre de données utiles, comme la météo ou des vidéos en direct permettant de connaître les conditions du port en temps réel, mais elle lui permet surtout à l'utilisateur d’envoyer ses dates de départ et de retour au gestionnaire. "Cela donne une visibilité globale en temps réel de l’occupation du plan d’eau, qui d’optimiser le remplissage en anticipant les départs et en augmentant la capacité d’accueil pour l’escale", poursuit Jérémy Ladoux.

Ces données permettent également de connaître les comportements des plaisanciers. L’application s’est par ailleurs enrichie d’autres fonctionnalités, qui font remonter des anomalies aux capitaineries. L’utilisateur peut ainsi signaler des incidents, comme des avaries, incendies, fuites d’eau, effractions ou problèmes d’éclairage, afin de faciliter l’intervention de services de maintenance ou de sécurité. L’appli fournit une carte afin de localiser la zone de l’incident. Elle est fournie en marque grise aux ports qui le souhaitent.

Les ports privés étrangers, cibles de la start-up

Après avoir conquis une quinzaine de ports en France métropolitaine, la société vise l’expansion. A Papeete, où elle expose dans le cadre Digital Festival Tahiti qui se tient jusqu’au 19 octobre, Nauticspot a pu présenter ses solutions aux collectivités polynésiennes et calédoniennes. Alors que le port de Valence, en Espagne, a testé le dispositif l’été dernier sur une vingtaine de places, Nauticspot a pour ambition de séduire les ports du monde entier. Si en France, les principaux interlocuteurs sont les mairies, avec parfois les difficultés de mise en place propres aux collectivités publiques, la cible visée à l’internationale est plutôt d’ordre privé.

Lauréate du Réseau Entreprendre, la jeune pousse, qui emploie trois personnes, réfléchit à une première levée de fonds pour le printemps 2020 qui lui permettrait de passer la vitesse supérieure. D’ici la fin de l’année, la start-up, soutenue par la Région Occitanie, Bpifrance et incubée au sein du BIC de Montpellier, vise une vingtaine de sites.

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