DeepSeek voit sa cote de popularité grimper en flèche malgré ses détracteurs
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ChatGPT compte désormais 400 millions d’utilisateurs hebdomadaires. Autant dire que la concurrence est larguée. Pourtant quelques acteurs s'accrochent. Le chinois DeepSeek, par exemple, cause en ce moment un vrai bouleversement. Et pour faire taire ses détracteurs, il ouvre le code source de ses modèles. Les américains auront-ils le courage d'en faire de même ?
DeepSeek est en tout cas encensé dans son pays, et le dernier rassemblement du Parti Communiste Chinois a été l'occasion de réitérer : la Chine doit gagner la bataille technologique contre les Etats-Unis, notamment dans l'IA. Aussitôt dit, aussitôt fait : le secrétaire local du PCC, Liang Zhanfan, a exhorté ses responsables à télécharger au moins deux applications, citant DeepSeek et Doubao (développée par ByteDance).
L'application DeepSeek aurait 22,15 millions d'utilisateurs actifs quotidiens. Et les entreprises suivent : Baidu, Great Wall Motors, Huawei, Tencent, ainsi que les universités du pays ont déjà adopté DeepSeek R1. Ecoutant la voix de son maître, un autre acteur chinois accélère dans le secteur : Alibaba. Le géant du cloud et de l'e-commerce va investir près de 50 milliards d'euros dans ces technologies au cours des trois prochaines années. Après des années de déconvenues, la firme de Jack Ma renoue donc avec la croissance.
Mais où est l'Europe dans tout ça ? Lui aussi adulé par les médias et le président français, Mistral AI semble le seul à même de rivaliser avec ces poids lourds. Le sommet pour l'action sur l'IA à Paris lui a fait pousser des ailes, mais cela sera-t-il suffisant ? Le français a récemment franchi la barre du million de téléchargements pour son appli Le Chat. Un bon début, mais reste du chemin à faire pour rivaliser avec DeepSeek ou OpenAI.
Dans l'actu
Apple prévoit d'investir 500 milliards de dollars dans l'IA et les puces aux Etats-Unis. Au cours des cinq dernières années, Apple a presque doublé ses dépenses en R&D avancée aux États-Unis. Aujourd'hui, la firme à la pomme avance le chiffre magique de "500 milliards de dollars" investis dans l'IA et l'ingénierie des puces sur les quatre années à venir. Une usine de fabrication de serveurs dédiés à l'IA doit voir le jour à Houston.
Rencontrée lors de son dernier passage à Paris, Renée James, fondatrice et CEO d'Ampere Computing (après une longue carrière chez Intel dont elle fut présidente) est revenue pour nous sur les enjeux de l'IA, la durabilité dans les data centers et la stratégie de l'entreprise pour y imposer ses CPU sur base ARM. A l'heure où les rumeurs vont bon train concernant un éventuel rachat, cet entretien exclusif est l'occasion de percer le mystère qui entoure cette pépite des semi-conducteurs.
Les anciens d'OpenAI montent au créneau. La start-up d'Ilya Sutskever, Safe SuperIntelligence, s'apprête à lever des fonds pour une valorisation dépassant les 30 milliards de dollars. Un sacré tour de passe-passe sachant qu'elle n'a aucun produit et pas de revenus à date. L'aura de ses fondateurs n'y est pas étrangère... De son côté, Mira Murati revient avec Thinking Machines Lab. Son objectif est de "faire progresser l’IA en la rendant largement utile et compréhensible grâce à des bases solides, à la science ouverte et à des applications pratiques". Elle peut compter sur une vingtaine d'anciens employés d'OpenAI pour l'épauler dans ce projet.
Figure AI progresse dans la robotique pour la maison avec son modèle vision-langage-action Helix. C'est une démonstration de force réussie pour la start-up : ses robots peuvent directement être contrôlés à partir d'instructions en langage naturel. Contrairement aux systèmes robotiques précédents, Helix peut traiter des manipulations à long terme, collaboratives et habiles à la volée, sans avoir été entraîné pour cela auparavant. Une prouesse qui pourrait amener les robots humanoïdes à investir les foyers.
STMicroelectronics va lancer une puce photonique pour les data centers. Le fondeur franco-italien vise des débits de 800 Gbps à 1,6 Tbps pour sa prochaine puce photonique destinée aux data centers. La mise en production est prévue pour le second semestre 2025.
L'image de la semaine
Les autocrates Donald Trump et Elon Musk sous l'oeil créatif de Grok, l'IA développée par le milliardaire.
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