Free Pro se lance à son tour dans la qualification SecNumCloud

Free Pro va-t-il rejoindre le club très fermé des fournisseurs de cloud certifiés "SecNumCloud", ce visa de sécurité qui atteste du plus haut niveau de sécurisation des données hébergées ? C'est en tout cas ce qu'espère la filiale BtoB d'Iliad qui vient d'annoncer son entrée dans le processus de qualification. A l'occasion de cette communication, L'Usine Digitale a pu échanger avec Denis Planat, le directeur général de Free Pro et Laurent Cheyssial, son directeur technique et innovation. 

Partager
Free Pro se lance à son tour dans la qualification SecNumCloud

C'est le tour cette fois-ci à Free Pro, la filiale BtoB du groupe Iliad, d'annoncer l'entrée dans le processus de qualification "SecNumCloud". Ce visa de sécurité, délivré par l'Agence nationale de la sécurité des systèmes d'information (Anssi), atteste qu'un fournisseur de cloud respecte un ensemble de règles de sécurité garantissant un haut niveau d’exigence tant du point de vue technique, qu’opérationnel ou juridique.

La procédure a débuté en novembre 2023

"Depuis plus de deux ans, il est apparu que la sécurisation des données de nos clients était essentielle", a expliqué Denis Planat, le directeur général de Free Pro. Dans cette optique, la filiale d'Iliad a décidé d'élever ses standards au plus haut niveau de sécurité possible, à savoir SecNumCloud. Ce qu'il appelle "le process de qualification" a démarré "fin novembre 2023". "Un plan d'audit et de qualification" doit désormais se tenir. Une phase qui dure, en général, entre "18 à 24 mois" à l'issue de laquelle le visa de sécurité peut être délivré par l'Anssi si tous les critères sont remplis. Le directeur général ne s'est pas risqué à donner une date précise de qualification.

La qualification porte sur l'offre "Dedicated secured cloud", le service de cloud privé de Free Pro reposant sur VMware, récemment racheté par Broadcom pour 61 milliards de dollars. Un changement de propriétaire – et donc la fin d'un programme de partenaire acté au 1er avril prochain – qui n'aura pas d'impact significatif puisque Free Pro reste "un partenaire majeur pour VMware et Broadcom", a répondu Laurent Cheyssial, directeur technique et innovation de Free Pro. C'est la dernière version, la version 3.2, du référentiel qui est visé, précise-t-il également. Cette dernière précise certains points sur les critères de protection vis-à-vis des lois extra-européennes.

Une contrainte et une opportunité

Pour Denis Planat, se tourner vers la qualification SecNumCloud était "une contrainte" et en même temps une réponse aux nouvelles demandes du marché. Une contrainte imposée par la doctrine gouvernementale "Cloud au centre" qui exige dans un certain nombre de cas que les ministères et leurs émanations n'utilisent plus que des solutions certifiées. Sans ce visa de sécurité, Free Pro ne peut donc plus répondre à certains appels d'offre. Mais également une réponse au marché dans lequel les entreprises veulent que certaines de leurs données – les plus sensibles – soient stockées dans des environnements ultra sécurisés.

"100% de nos clients sont intéressés", a affirmé Denis Planat. A date, Free Pro compte plus de 50 000 clients dans le secteur privé et public, dont 25% des entreprises du CAC 40. Parmi eux, se trouvent par exemple le ministère de l'Intérieur ainsi que la Gendarmerie nationale. Les clients ont été informés "au cas par cas" du lancement du processus de qualification, précise le directeur technique. En revanche, "aucune publicité" n'a encore été faite.

"Le mariage du carpe et du lapin"

Si Free Pro accède à cette qualification, il rejoindra 5 fournisseurs : OVHcloud, Cloud Temple, Oodrive, Outscale et Worldine. Compte tenu des opportunités de marché et des contraintes légales, des acteurs étrangers se sont également lancés dans la course, à l'image de Thales et Google avec S3NS et Microsoft, Orange et Capgemini avec Bleu. S3NS devrait recevoir le visa de sécurité "au quatrième trimestre 2024", d'après Cyprien Falque, son directeur général. Bleu n'a pas fourni de calendrier précis. "C'est un peu le mariage de la carpe et du lapin, a réagi Laurent Cheyssial à propos de ces offres franco-françaises. Nous faisons confiance à l'Anssi pour donner la qualification aux vrais environnements."

Sujets associés

NEWSLETTER L'Usine Digitale

Nos journalistes sélectionnent pour vous les articles essentiels de votre secteur.

Votre demande d’inscription a bien été prise en compte.

Votre email est traité par notre titre de presse qui selon le titre appartient, à une des sociétés suivantes...

Votre email est traité par notre titre de presse qui selon le titre appartient, à une des sociétés suivantes du : Groupe Moniteur Nanterre B 403 080 823, IPD Nanterre 490 727 633, Groupe Industrie Service Info (GISI) Nanterre 442 233 417. Cette société ou toutes sociétés du Groupe Infopro Digital pourront l'utiliser afin de vous proposer pour leur compte ou celui de leurs clients, des produits et/ou services utiles à vos activités professionnelles. Pour exercer vos droits, vous y opposer ou pour en savoir plus : Charte des données personnelles.

CHERCHE TALENTS NUMERIQUE

Les formations USINE DIGITALE

Toutes les formations

ARTICLES LES PLUS LUS