Sogelink enchaîne les rachats et se rêve en leader européen du logiciel pour la construction

L'éditeur lyonnais Sogelink ambitionne de devenir un "leader européen des solutions logicielles pour les professionnels des infrastructures, des chantiers et du patrimoine sur toute la chaine de valeur, de la conception du projet jusqu’à l’exploitation", nous explique Fatima Berral, directrice générale de cette société de 650 salariés et 130 millions d'euros de chiffre d'affaires.

Fondé en 2000, Sogelink est un éditeur de solutions logicielles, cloud et mobiles dont le siège social est à Caluire-et-Cuire (Rhône). Il accompagne la digitalisation de la construction et du BTP. Fin janvier, il a repris le toulonnais Geopixel, une TPE de 7 salariés qui a atteint 1,7 million d’euros de chiffre d'affaires grâce à sa solution de topographie vendue à 750 clients.

"Cette application restitue les relevés terrain en cartographie 2D avec un très haut niveau de fiabilité. Nous allons étendre cette solution à tout notre portefeuille client", annonce Fatima Berral, dont le groupe adresse 20 000 clients environ, et 220 000 utilisateurs dans toute l'Europe, à savoir des bureaux d'études, des géomètres, des entreprises de travaux comme Vinci, Eiffage ou Bouygues, les exploitants de réseaux, ainsi que des propriétaires de patrimoines immobiliers comme les bailleurs sociaux, les hôpitaux et collectivités.

Déployer la solution hollandaise des permis de construire

C'est la 4e acquisition en 2 ans pour Sogelink. Soutenue par ses actionnaires, les fonds d'investissement Keensight Capital et CVC (qui contrôlent l'entreprise, le management détenant 10% du capital), l'éditeur a mis un pied en Norvège et aux Pays-Bas en reprenant trois sociétés : Focus, Localtiqs, et plus récemment le néerlandais Regeldienst en septembre dernier, spécialiste de la demande de permis de construire.

"La dématérialisation des permis de construire appliquée en Hollande a vocation à s'étendre dans tous les pays, puisqu'elle accélère le temps de traitement des dossiers. Nous devons l'adapter à chaque réglementation nationale. On y travaille activement pour la France", explique la dirigeante, qui voit là un gain de productivité "conséquent" pour ses clients.

Sur la feuille de route de Fatima Berral figure le développement de Sogelink à l'international, notamment en Allemagne et au Royaume-Uni. Aujourd'hui, il ne représente que 12% de l'activité. Quant aux Etats-Unis, "les besoins ont été identifiés, et nos solutions répondent parfaitement aux enjeux de l'univers de la construction", explique la DG, qui veut prendre le temps dans ce pays à 50 Etats. "L'investissement sera forcément conséquent, on ne peut pas faire les choses à moitié", conclut Fatima Berral.

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