Transdev veut déployer une offre de VTC en Ile-de-France

"Nous sommes en train d'étudier le lancement d'une offre de (VTC) sur la région Ile-de-France", a indiqué ce jeudi 10 avril Jean-Marc Janaillac, PDG de Transdev, sur Radio Classique.

Eviter toute polémique avec les taxis

Le patron de cette filiale de la Caisse des dépôts et de Veolia Environnement a toutefois précisé que le résultat de cette réflexion dépendrait des décisions prises à la suite du rapport du député socialiste Thomas Thevenoud, qui doit être rendu dans les prochaines semaines. Face aux tensions entre taxis et VTC, ce médiateur a été chargé de proposer un système de "concurrence équilibrée (...) au bénéfice des professionnels, des usagers et de l'emploi". S'estimant victimes de concurrence déloyale, les taxis ont obtenu en février, après une grève dure de quatre jours, le gel des immatriculations de ces voitures.

Complémentarité entre taxis et VTC

Transdev a "une forte expérience dans le domaine des taxis et des VTC puisque nous exploitons ces modes de transport aux Etats-Unis, à Londres et aux Pays-Bas", a rappelé Jean-Marc Janaillac. Pour lui, ces deux services se révèlent complémentaires : "nous avons constaté aux Etats-Unis et à Londres qu'il y a une complémentarité très forte entre les taxis et les VTC", a-t-il souligné. "Pour la France, et en particulier pour l'Ile-de-France, il y aurait un bénéfice pour les consommateurs d'avoir aussi cette offre". Il y a "de la marge", a-t-il enfin remarqué : "il y a 3 taxis/VTC pour 10 000 habitants en région Ile-de-France, il y en a 9 à Londres et 12 à New York".

"Il faut absolument bien séparer les modes de commercialisation"

Pour son offre de VTC, Jean-Marc Janaillac a expliqué que son entreprise souhaitait avant tout proposer des véhicules à des entreprises "sur la base de contrats pré-établis". Selon lui, la multiplication des VTC n'affectera pas la valeur des licences de taxi car ces derniers bénéficient de monopoles en contrepartie, comme "le monopole de stationnement et de hélage dans la rue". "Il faut absolument bien séparer les modes de commercialisation", a-t-il poursuivi. "Nous sommes pour une réglementation plus stricte qui sépare très clairement les deux activités".