Les Etats-Unis suspendent leurs exportations de technologies sensibles vers Hong Kong

Les Etats-Unis suspendent les exportations de puces électroniques et de technologies à double usage civil et militaire vers Hong Kong, comme les satellites, révèle Le New York Times le 29 juin. Ces restrictions répondent l'adoption d'une loi chinoise sur la sécurité nationale à Hong Kong, approuvée à l'unanimité par le Comité permanent de l'Assemblée nationale populaire. Bien que le contenu du texte demeure secret, ses opposants la perçoivent comme une manière de museler l'opposition dans le territoire autonome.

Les Etats-Unis craignent que la Chine ne récupère les technologies sensibles initialement destinées à Hong Kong. "Nous ne pouvons plus faire de distinction entre l’exportation de ce matériel vers Hong Kong ou vers le reste de la Chine", a déclaré le chef de la diplomatie américaine Mike Pompeo dans un communiqué. "Nous ne pouvons pas risquer que ces articles tombent entre les mains de l'Armée populaire de libération, dont le but principal est de maintenir la dictature du Parti communiste chinois par tous les moyens nécessaires", a-t-il poursuivi.

2,2 % des exportations américaines
Selon les chiffres du Bureau du représentant américain au commerce, Hong Kong représentait 2,2% des exportations américaines en 2018, pour un montant total de 37,3 milliards de dollars. Les principales catégories d'exportation sont les appareils électriques, les métaux précieux, les antiquités et le bœuf. Ces nouvelles restrictions vont donc rendre plus compliquées les relations entre les sociétés américaines et les clients hongkongais.

Washington accuse la Chine de violer ses engagements internationaux. Le principe "Un pays, deux systèmes" garantissait à Hong Kong une autonomie et des libertés depuis sa rétrocession par Londres en 1997. En vertu de cet accord, les exportations de technologies sensibles vers Hong Kong étaient traitées différemment de celles vers la Chine continentale, où les exportateurs devaient demander des licences spéciales. Ce traitement préférentiel est totalement remis en cause.

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