Non, Microsoft n'utilise pas les données de vos documents Office pour entraîner ses modèles d'IA
Fausse alerte ! Une information diffusée en début de semaine laissait à penser que les fichiers Word ou Excel pouvaient être utilisés à des fins d'entraînement de modèles d'IA. Microsoft a rapidement clarifié qu'il n'en est rien, et que les informations de ses clients restent confidentielles.
La rédaction
Mis à jour
29 novembre 2024
Une information publiée par Cyberciti.biz en début de semaine et reprise par plusieurs médias, dont L'Usine Digitale, faisait état d'un usage abusif par Microsoft des documents Word, Excel ou Powerpoint de ses clients pour entraîner ses modèles d'intelligence artificielle générative. Elle s'avère erronée.
La firme de Redmond l'a formellement démentie, rappelant qu'elle s'engage contractuellement auprès de ses clients "entreprise" à ne pas utiliser leurs données à de telles fins, même lorsqu'ils utilisent Microsoft 365 Copilot. Elle nous a également confirmé que les données des utilisateurs de ses produits "grand public" dans l'Espace Economique Européen ne sont pas utilisées pour entraîner ses modèles.
Microsoft précise de plus qu'il limite les données utilisées pour l'entraînement et n'entraîne pas de modèles d'IA sur des données de compte personnel telles que les données de profil de compte Microsoft ou le contenu de courriels. Si des images sont incluses dans des conversations d'IA, il prend des mesures pour les dépersonnaliser, par exemple en supprimant les métadonnées ou d'autres données personnelles et en brouillant les images de visages.
L'affaire est partie entre autres de l'interprétation d'une clause présente dans le contrat de services de Microsoft, dans laquelle l'entreprise indique que "Dans la mesure nécessaire pour vous fournir les Services et à d'autres, pour vous protéger et protéger les Services, et pour améliorer les produits et services Microsoft, vous accordez à Microsoft une licence de propriété intellectuelle mondiale et libre de droits pour utiliser votre Contenu, par exemple, pour faire des copies, conserver, transmettre, reformater, afficher et distribuer via des outils de communication votre Contenu sur les Services".
Dans un climat de défiance de la part des auteurs et créateurs de contenus envers les entreprises technologiques sur fond de non-respect de la propriété intellectuelle, il n'en a pas fallu plus pour échauder les esprits. Il s'agissait heureusement d'une fausse alerte.
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