E-santé : en 2023, les investissements dans les start-up européennes ont baissé de 36%
La société française de capital-risque Karista a publié son étude annuelle sur les investisseurs européens dans les start-up de santé digitale. Si le nombre de transactions est en hausse par rapport à 2022, 3,08 milliards d’euros ont été investis dans les start-up européennes du secteur en 2023, contre 4,86 milliards d’euros l’année précédente.
3,08 milliards d’euros : c’est le montant levé par les start-up européennes du secteur de l’e-santé (santé digitale) en 2023, soit 36% de moins qu’en 2022. Un chiffre dévoilé par la société française d’investissement multi-stage Karista, qui a publié ce 2 avril sa quatrième cartographie européenne des fonds en santé digitale. Les investissements dans les start-up françaises, qui représentent quasiment le tiers du montant européen (près d’un milliard d’euros), sont en baisse de 40% par rapport à 2022, mais plus importants que les 577 millions d’euros levés en 2021.
Un ticket moyen divisé par 2
En outre, le ticket moyen des levées des levées de fonds a été divisé par 2 à 10,1 millions d’euros contre 20 millions d’euros en 2022. Les valorisations des start-up de l’e-santé sont aussi revenues à des niveaux constatés avant la pandémie de Covid-19.
Malgré une baisse globale des financements, Karista note quelques signaux positifs, avec une très légère augmentation des transactions conclues (306, 301 en 2022). Plus de 3000 entreprises sont désormais spécialisées dans l’e-santé en Europe, avec un triplement de leur nombre ces trois dernières années.
Karista observe également une hausse des fonds ayant investi dans l’e-santé européenne (dans trois entreprises différentes), qui sont au nombre de 217, soit 29% de plus qu’en 2022. Parmi ces 217 fonds 49 sont français. Près de 6 fonds sur 10 investissent en early stage, tandis que la proportion d’investisseurs en multi-stage s’établit à 30%. 12 sociétés investissent en late stage, dont 2 françaises (Eurazeo et Quadrille Capital).
La France à la première place des fonds européens
La France conserve sa première place dans les fonds européens investissant dans l’e-santé (24%), suivie de près par le Royaume-Uni (21%) et l’Allemagne (18%). L’étude pointe aussi un boom des “super-investisseurs”, ayant investi dans plus de 10 entreprises : 55 ont été repérés, soit 44% de plus que l’année précédente.
Deux secteurs se démarquent tout particulièrement cette année dans l’e-santé : d’une part, la chirurgie robotique, avec deux levées de fonds supérieures à 100 millions d’euros (CMR Surgical et DistalMotion). D’autre part, la pharmatech, que ce soit dans les investissements ou collaborations (Aqemia, Owkin).
Le capital-risqueur se dit confiant pour l’avenir : “Après une phase intense de création d’entreprise, nous entrons dans une phase de croissance (…), ce qui devrait conduire à l’émergence de sociétés plus matures à la recherche de fonds”.
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