
A peine nommé, le nouveau patron d'Uber s'est adressé aux salariés de l'entreprise, directement au siège de San Francisco et par vidéo dans le reste du monde, le 30 août 2017. Il a beaucoup été question de "perpétuer le rêve Uber", de continuer à "changer le monde".
"I'm not going to bullshit you"
Dara Khosrowshahi (entouré de son précédesseur Travis Kalanick et de membres du conseil d'administration, dont Arianna Huffington) a promis de jouer la transparence, alors que toute la culture d'entreprise d'Uber est à reconstruire. "Je ne vais pas vous embobiner" ("I'm not going to bullshit you", en VO) a-t-il promis à plusieurs reprises, tout en demandant aux salariés d'en faire de même. Le nouveau CEO a joué sur le registre émotionnel, en assurant qu'il allait "se battre de toutes ses forces pour les salariés". "Nous sommes dans un combat, tout le monde le sait. Je le dis même si je n'aime pas les métaphores guerrières".
Dara Khosrowshahi ne cache pas que l'une de ses missions, en plus d'améliorer l'ambiance de travail, est de remettre de la rationnalité économique dans la machine Uber. Il estime que la société, "en temps de crise –et nous sommes perçus comme tels par le public– doit se recentrer sur son cœur de business, sur ce qui va payer les factures". Il faut construire un équilibre entre des activités de base qui rapportent, et des paris à plus long terme qui vont changer le monde, a-t-il expliqué.
Une IPO en 2019 ?
Le nouveau PDG a donné plus de détails sur sa vision de l'avenir d'Uber, mais ils n'apparaissent pas dans le compte rendu officiel de son intervention. Selon le Wall Street Journal, Dara Khosrowshahi a évoqué la possibilité d'une entrée en bourse dans les prochains "18 à 36 mois", donc en 2019 au plus tard. Son prédécesseur éludait souvent la question d'une IPO : le nouveau CEO a pu démontrer dès son arrivée qu'il entendait être plus direct.
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