Supernal, la filiale de taxis volants d'Hyundai, suspend ses activités
Confrontée au départ de plusieurs cadres dirigeants et à des suppressions de postes, Supernal a décidé de suspendre ses activités jusqu'à nouvel ordre. Une situation rencontrée par d'autres acteurs du secteur, qui peinent à lancer leurs opérations commerciales dans un contexte concurrentiel toujours plus intense.
Les constructeurs d'aéronefs électriques à atterrissage et décollage vertical (eVTOL) n'en finissent plus d'enchaîner les déconvenues. Dernier exemple avec Supernal, la filiale d'Hyundai Motor Group, qui a décidé de suspendre ses programmes de développement.
Départ du CEO et du CTO
Le 27 août, Supernal a annoncé le départ de Jaiwon Shin, CEO de la société depuis 2021, en précisant qu'il resterait conseiller pour Hyundai. Deux sources proches de Supernal ont en outre affirmé au journal californien Orange County Register que David McBride, nommé CTO en mars 2024, avait quitté le navire. Le tout dans un contexte de réduction du personnel suite à la fermeture soudaine du nouveau siège social de la société à Washington, rapporte TechCrunch.
Fondée en 2020, Supernal a présenté lors du CES 2024 S-A2, son dernier prototype d'eVTOL. Capable de transporter un pilote et cinq passagers, S-A2 devait être testé en conditions réelles en 2026 avant des opérations commerciales aux États-Unis en 2028. Le modèle a été conçu pour des trajets d'une cinquantaine de kilomètres dans de grandes mégalopoles. Or malgré un investissement de près d'un milliard de dollars de la part d'Hyundai, Supernal peine à tenir ses promesses, ce qui pourrait bien décaler le calendrier initialement prévu.
Les taxis volants, un secteur qui s'essouffle
Supernal n'est pas le seul acteur des taxis volants à faire face à d'importantes difficultés. Après avoir déposé le bilan en fin d'année dernière, le constructeur allemand Volocopter a été racheté en mars par le fabricant chinois de pièces automobiles Wanfeng pour 10 millions d'euros. La start-up avait été confrontée à une concurrence relativement intense, de la part de sociétés américaines et chinoises et à d'importantes contraintes réglementaires, en n'étant finalement pas autorisée à faire circuler ses appareils lors des Jeux Olympiques de Paris.
Ailleurs, le tableau n'est guère reluisant : l'allemand Lilium, qui avait été repris en fin d'année dernière par un consortium d'investisseurs européens et nord-américains, a fait faillite pour la deuxième fois en février. Quelques sociétés tirent néanmoins leur épingle du jeu, comme les américains Joby Aviation et Wisk Aero, ce dernier travaillant sur un service de taxis sans pilote à partir d'eVTOL quatre places.
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