
Les industriels comme les agences nationales de cybersécurité militent pour harmonisation des règles entre les différents pays européens afin de protéger plus efficacement leurs actifs critiques. Au Fic, le salon international de la cybersécurité qui se tient à Lille, le mouvement a été amorcé.
L'Europe de la cybersécurité avance. Aussi bien sur le plan industriel que réglementaire. Au Fic (Forum international de la cybersécurité) qui se tient à Lille ces 25 et 26 janvier, Guillaume Poupard, patron de l'Agence nationale de la sécurité des systèmes d'information (ANSSI) a souligné l'intérêt de la nouvelle directive européenne NIS (pour "Network and information security") complémentaire de la Loi de programmation militaire (LPM) française.
La directive imposera aux différents pays européens de protéger leurs opérateurs d'infrastructures critiques. "La directive NIS va concerner un cercle beaucoup plus large que les seuls opérateurs d'importance vitale (OIV) ciblés par la LPM. Elle pourrait concerner plusieurs milliers d'entreprises et prévoit d'adapter les moyens de sécurisation en fonction des risques encourus. L'application de la directive est laissée en grande partie à l'appréciation des différents États", a précisé Guillaume Poupard.
Typiquement, la LPM qui cible environ 200 opérateurs d'infrastructure vitale, est loin de cibler l'ensemble des sites Seveso en France.
Dix industriels du secteur, réunis dans le consortium ECIL, accompagnent aussi ce mouvement. Ils ont profité du salon pour remettre au Commissaire européen Günther H.Oettinger, en charge de l'Economie et la société numériques, leurs recommandations pour l'élaboration d'une politique européenne de cybersécurité [...]
Réagir