Gemini débarque sur Google Distributed Cloud pour servir les secteurs les plus sensibles
La branche cloud de Google se rapproche dangereusement de ses concurrents AWS et Microsoft Azure avec sa nouvelle offre et prouve que monétiser l'IA générative dans des environnements on-premise est désormais possible, en accord avec les règles de conformité des secteurs les plus réglementés.
C'était une promesse faite au début de l'année, c'est désormais chose faite. Profitant de sa conférence à Singapour, Google Cloud a annoncé la disponibilité générale de Gemini sur l’appliance totalement déconnectée (air-gapped) Google Distributed Cloud (GDC), et la disponibilité en preview de Gemini sur Google Distributed Cloud.
Avec une telle offre, le géant du cloud s'ouvre donc à un marché toujours plus large, incluant désormais les secteurs soumis aux exigences les plus strictes en matière de sécurité et de souveraineté des données tels que les banques, la santé, la défense ainsi que les administrations publiques.
A Singapour, de premiers clients ont pu éprouver la fiabilité de la solution, notamment le Centre pour les technologies stratégiques de l’infocomm de Singapour (CSIT), la Government Technology Agency of Singapore (GovTech Singapore), la Home Team Science and Technology Agency (HTX), de KDDI et de Liquid C2.
Une stack complète signée Google
A l'avenir, ce sont donc des entreprises des quatre coins du globe qui pourront en bénéficier avec un accès à une plateforme complète comprenant une infrastructure IA évolutive, une bibliothèque des derniers modèles - Gemini 2.5 Flash et Pro entre autres -, des services d’inférence et des agents IA préconstruits comme Agentspace Search.
Cette stratégie permet à Google de se positionner comme un acteur clé dans les environnements ultra-sécurisés (on-premises, air-gapped), un segment dominé jusqu’ici par des acteurs comme IBM, AWS (Outposts), ou Microsoft (Azure Stack), avec un plus : une intégration native de Gemini.
D'un point de vue technique, le géant de Mountain View a toutes les cartes en main : si l'on prend l'exemple d'un client qui déploie Gemini sur GDC pour un chatbot interne, il aura besoin de Vertex AI pour l’orchestration, de BigQuery pour l’analyse des données, et de Kubernetes pour le passage à l'échelle, soit autant de revenus supplémentaires pour Google.
Une réponse aux cris de souveraineté
Par ailleurs, c'est une réponse aux enjeux de souveraineté et de régulation où Google accusait un léger retard par rapport à Microsoft (avec Azure Government) ou AWS (avec des régions souveraines). En proposant une solution on-premise, la firme limite par ailleurs les risques de blocage par des régulations (par exemple l'interdiction d’exporter des données vers les États-Unis) et anticipe les sanctions dans le cas où un pays viendrait à interdire l'accès au cloud public américain.
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