Intel va devoir mouiller le maillot pour rattraper Nvidia (et AMD) sur le marché de l'IA

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Intel va devoir mouiller le maillot pour rattraper Nvidia (et AMD) sur le marché de l'IA

A la Une

Intel est-il encore capable de rattraper AMD et Nvidia sur le marché des accélérateurs IA ? "Le troisième trimestre a reflété certaines décisions très difficiles que nous avons prises pour redimensionner l'entreprise". Dans la douleur, Pat Gelsinger a annoncé que la firme n'atteindrait pas les 500 millions de dollars de revenus pour ses accélérateurs Gaudi en 2024. Dévoilé en avril dernier, Gaudi 3 incarnait la promesse d'une remontée stratégique sur le marché des processeurs spécialisés dans l'IA. Mais la difficile transition des lignes de production de Gaudi 2 à Gaudi 3 aurait court-circuité ces projets.

Par comparaison, d'autres ont pourtant réussi à changer de braquet : AMD, qui a lancé ses accélérateurs Instinct MI325X début octobre, a su séduire Meta et OpenAI. Une stratégie payante au vu de ses derniers résultats financiers : le segment data center a augmenté de 122% d'une année sur l'autre, atteignant les 3,5 milliards de dollars de CA.

Le dragon du marché repousse toutefois toute concurrence : Nvidia - désormais première capitalisation boursière au monde avec plus de 3300 milliards de dollars - vient de dégager Intel de l'indice Dow Jones, renforçant son sentiment de supériorité. La firme de Pat Gelsinger en faisait partie depuis 25 ans et vient de se faire balayer avec ses maigres 100 milliards de dollars de capitalisation boursière. Alors que faire ? Intel va-t-il se remettre en selle ? Il est aujourd'hui attaqué de toutes parts, y compris sur les CPU x86.

Dans l'actu

OpenAI s'attaque à Google avec sa fonction de recherche sur le web greffée à ChatGPT. Recherche sur le web, mise à disposition des sources, capacité à enchaîner les questions en prenant en compte l'historique... le chatbot le plus célèbre du globe et sa fonction search ont de quoi impressionner. Son point fort : sa disponibilité en tant qu'extension Chrome et via les applications desktop et mobile. Un affront de taille pour Google. La start-up joue par ailleurs sur plusieurs tableaux : elle va construire sa propre puce main dans la main avec Broadcom et TSMC. Objectif : réduire sa dépendance aux GPU de Nvidia. La production étant annoncée pour 2026, OpenAI prévoit d'adopter les derniers accélérateurs d'AMD en attendant.

GitHub Copilot peut désormais utiliser Claude 3.5 Sonnet, o1-preview et Gemini 1.5 Pro. Pionnier de l’aide au développement avec son outil Copilot, le chantre de l'open source choisit d'ouvrir son assistant à de nouveaux modèles fournis par Anthropic, Google et bien sûr OpenAI. Sa vision : un pipeline de production entièrement augmenté par l'IA, de l'idéation au déploiement. Dans la foulée, l'entreprise lance Spark, un outil pour créer des "micro-applications" en langage naturel. C'est simple : oubliez le Python ou le JavaScript, le seul langage à connaître est l'anglais. L'IA générative fait le reste. Et le marché s'annonce important : l'outil pourrait "créer" 1 milliard de développeurs dans le monde, rien que ça.

Apple Intelligence posera définitivement ses valises dans l'UE en avril 2025. La firme de Cupertino s'apprête à diffuser son système dans l'ensemble des pays membres de l'UE. Deux salves annoncées : la première s'adresse aux propriétaires de Mac (sous macOS Sequoia 15.1) qui peuvent accéder aux fonctions inhérentes au système en anglais. La deuxième est prévue pour avril prochain et concerne les utilisateurs d'iPhone et d'iPad. Une date qui tombe en même temps que l'arrivée de nouvelles langues prises en charge, dont le français. Pur hasard du calendrier ou stratégie de la tortue pour tout lancer en même temps ?

La start-up Sierra lève 175 millions de dollars. Basée en Californie et menée par Bret Taylor et Clay Bavor, elle peut se targuer d'avoir réussi à se frayer un chemin dans le paysage de l'IA générative, et plus particulièrement celui des agents. En l'espace de neuf mois, elle a ainsi levé près de 300 millions de dollars et sa valorisation atteindrait désormais 4,5 milliards de dollars.

Le système de reconnaissance vocale d'OpenAI, Whisper, hallucine à plein régime. Les problèmes d'hallucinations d'outils reposant sur l'IA avaient cessé de faire les gros titres. Il semble que cette ère prenne fin après la publication de plusieurs rapports mettant en cause Whisper. Utilisé dans le secteur médical, le système serait pris de fortes hallucinations : 1% des transcriptions audio contiennent des bribes de phrases ou des phrases entières hallucinées qui n'existent sous aucune forme dans l'audio sous-jacent. Pas rassurant pour un sou, OpenAI se dédouane et recommande de ne pas utiliser l'API Whisper dans des "contextes de prise de décision à enjeux élevés, où des défauts de précision peuvent entraîner des défauts prononcés dans les résultats".

L'hallucination de la semaine

Comment le domaine de la robotique profite-t-il de la hype autour de l'IA ? ChatGPT 4o répond : "L'engouement actuel pour l'IA stimule considérablement le domaine de la robotique. Les avancées en IA, notamment en apprentissage automatique et en vision par ordinateur, permettent aux robots d'acquérir une autonomie accrue, leur offrant la capacité d'apprendre de leur environnement et de s'adapter à des situations variées. Cette intégration améliore également l'interaction homme-robot, rendant les échanges plus naturels et efficaces. Dans le secteur industriel, l'IA optimise les processus de production en automatisant des tâches complexes et en facilitant la maintenance prédictive, ce qui accroît la productivité et réduit les coûts. De plus, l'essor des robots collaboratifs, ou cobots, est rendu possible grâce à l'IA, permettant une coopération sécurisée et harmonieuse entre humains et machines."

Entretiens

Nous nous sommes entretenus avec Olivier Nollent, président directeur général de SAP France. Au programme : transition de l'éditeur allemand vers le cloud, atouts de l'intelligence artificielle pour l'ERP. Se rêvant "leader mondial de la business AI", SAP assure être capable de créer une vraie valeur pour ses clients là où d'autres solutions échouent.

L’avocate spécialiste en droit du numérique Christiane Féral-Schuhl interroge sur les travers d’une société ultra-connectée. Elle vient de publier une bande dessinée mettant en scène une jeune femme, Adélaïde, habitante d’une ville régie par l’intelligence artificielle. "Mon propos est de faire prendre conscience du risque de se laisser asservir par l’IA", assume Christiane Féral-Schuhl.

Les applications métier

Entertainment – Disney lance une équipe pour innover dans l'IA et la réalité mixte

Parti en retard sur le streaming vidéo, laissant ainsi le champ libre à Netflix, Disney ne veut pas rater les prochains virages technologiques. Le géant américain du divertissement vient ainsi de lancer une nouvelle équipe pour superviser les projets internes dans les domaines de l’intelligence artificielle et de la réalité mixte.

Pharma – "Imaginez un ChatGPT privé et propre à Pierre Fabre", Nicolas Belcourt (groupe Pierre Fabre)

Deuxième laboratoire dermo-cosmétique mondial et deuxième groupe pharmaceutique privé français, Pierre Fabre se met à la page de l'IA générative. Une prise de conscience initiée par l'arrivée de ChatGPT qui aboutit aujourd'hui à l'adoption d'une solution interne par les 10 000 salariés du groupe. Nicolas Belcourt, responsable gouvernance data et IA au sein du groupe, témoigne.

Automobile – Waymo veut s'appuyer sur Gemini pour entraîner ses voitures autonomes

La filiale d'Alphabet travaille désormais avec les applications d'IA de Google pour développer "Emma", un modèle multimodal de bout en bout dédié à la conduite autonome. Ce dernier aidera les taxis robots de Waymo à circuler dans des environnements complexes, permettant notamment de mieux éviter les obstacles.

E-commerce Amazon teste son assistant d’achat IA Rufus en France

Le géant du e-commerce teste en France depuis le 29 octobre son assistant d’achat dopé à l’IA générative Rufus au sein de son application mobile en version bêta. Déjà déployé depuis quelques mois aux USA, au Royaume-Uni et en Inde, Rufus a également été lancé hier en version bêta en Allemagne, en Italie et en Espagne. "C'est déjà l'unique point de contact de certains clients avec Amazon, ce qui atteste des bonnes performances de Rufus", indique Clément Monjou, directeur Alexa France chez Amazon.

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