Sierra, la start-up fondée par Bret Taylor et Clay Bavor, lève 175 millions de dollars

Coup de poker pour la start-up californienne Sierra. Lancée il y a à peine un an sur le marché des agents conversationnels dopés à l'intelligence artificielle, elle boucle un tour de table de 175 millions de dollars mené par Greenoaks Capital et soutenu par Thrive Capital et Iconiq.

Dans la foulée, sa valorisation a grimpé en flèche, montant à 4,5 milliards de dollars. Cette levée de fonds intervient moins d'un an après le lancement public de la jeune entreprise. En février dernier, Sierra avait déjà levé 110 millions de dollars auprès de Sequoia Capital et de Benchmark, pour une valorisation de près d'un milliard de dollars.

Deux pontes de la tech derrière cette start-up

Derrière la jeune pousse, deux figures bien connues de la tech. Le premier n'est autre que Bret Taylor, ancien co-CEO de Salesforce et ex-membre du conseil d'administration d'OpenAI. Son curriculum vitae est pour le moins impressionnant : CTO de Facebook d’août 2009 à juillet 2012 après le rachat de sa société Friendfeed où fut imaginé le bouton Like, il fut également responsable produit groupe chez Google où il a co-créé Google Maps ainsi que président du conseil d'administration du réseau social après le départ de Jack Dorsey de Twitter.

Autre figure clé à l'origine de cette entreprise : Clay Bavor, qui a rejoint Google en 2005 et y a occupé des fonctions importantes, notamment la gestion de Gmail et de Google Drive. Il a également dirigé la branche AR/VR de la firme durant plus de six ans, cumulant au total plus de 18 années d'expérience chez la firme de Mountain View.

La bulle de l'IA n'a pas encore éclaté

Avec ce financement, elle devient l'une des start-up les plus valorisées dans le secteur de l'IA, malgré la menace d'une bulle qui plane. Reuters rapporte par ailleurs que l'entreprise a dépassé les 20 millions de dollars de revenus annualisés. Elle compte parmi ses clients des entreprises comme ADT, Casper, Sirius XM, Sonos ou encore Weight Watchers.

Toutefois, la concurrence est forte. Elle doit notamment rivaliser avec des pontes du secteur, à commencer par Google, Microsoft et Salesforce, qui ont déjà un pied dans les entreprises de par leur suite de produits et peuvent intégrer de façon transparente leurs propres agents d'IA. Sierra affirme se différencier en réduisant les "hallucinations", un problème récurrent auquel sont confrontés les utilisateurs : les grands modèles de langage génèrent de fausses informations et induisent en erreur les usagers.

Récemment, l'outil développé par OpenAI, Whisper, a ainsi fait les gros titres après des découvertes faites par des chercheurs aux Etats-Unis : 1% des transcriptions audio contiennent des bribes de phrases ou des phrases entières hallucinées qui n'existent sous aucune forme dans l'audio sous-jacent.

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