L’e-shop Place des Tendances teste un nouvel exosquelette pour réduire la pénibilité au travail

E-shop dans la mode, la beauté et le lifestyle, Place des Tendances, filiale du groupe Printemps, a décidé d’expérimenter un nouvel exosquelette pour son entrepôt logistique, situé à Pantin (Seine-Saint-Denis). L’exosquelette OmniSuit a été conçu par la société suisse Auxivo. Il permet de soutenir le dos dans la manipulation de tâches lourdes, et se présente sous la forme d’un gilet en deux parties pour que la colonne vertébrale puisse se mouvoir sans contraintes. Un équipement léger (2,7 kg pour une taille M), qui permettrait de réduire la fatigue du dos de 45% et celle des épaules de 75%.

Une option supplémentaire pour réduire la pénibilité

Place des Tendances expérimente déjà des exosquelettes de la marque helvète depuis mars 2023, permettant de soutenir les muscles des hanches et du dos lors d’une position statique penchée vers l’avant. Suivant des expériences biomécaniques réalisées en laboratoire, ils pourraient réduire de 30% la fatigue musculaire.

L’entreprise a également mis en place dans ses entrepôts d’autres solutions pour réduire la pénibilité, en installant des tapis automatiques, des convoyeurs à rouleaux et aériens, ou des pick/put-to-light (voyants lumineux qui aident les préparateurs de commandes).

Les services logistiques des grandes entreprises s’y mettent

Ces dernières années, le recours aux exosquelettes pour contrer les troubles musculo-squelettiques (TMS) dans les métiers pénibles a pris de l’ampleur. C’est ainsi qu’en 2021, la division logistique de l’enseigne d’ameublement et d’électroménager BUT a expérimenté les exosquelettes de la start-up lilloise Japet. En mai 2022, FM Logistic a, de son côté, mis au point son propre exosquelette, avec l’Université de technologie de Compiègne, située dans l'Oise.

Reste à savoir si cette technologie sera bénéfique pour les salariés. Sur l’efficacité des exosquelettes vis-à-vis des TMS, l’Institut national de recherche et de sécurité pour la prévention des maladies professionnelles et des accidents du travail (INRS) émet des réserves : “Les exosquelettes peuvent, dans certains cas précis, limiter certaines contraintes biomécaniques comme les efforts musculaires excessifs ou les postures contraignantes. Mais cela ne suffit pas à éliminer tous les risques d’apparition de TMS.”

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