Thinking Machines Lab lève 2 milliards de dollars six mois après son lancement
Si peu de détails ont fuité sur la start-up et plus particulièrement sur ses projets, les investisseurs semblent toutefois confiants puisqu'ils ont investi 2 milliards de dollars, faisant grimper la valorisation de l'entreprise à 12 milliards de dollars. Parmi eux : Nvidia, Accel, ServiceNow, Cisco, AMD et Jane?Street.
Célia Séramour
Mis à jour
16 juillet 2025
Mise à jour du 16 juillet 2025 : La levée de fonds a été confirmée par la CEO de Thinking Machines Lab, Mira Murati. Le montant : 2?milliards de dollars pour une valorisation grimpant à 12?milliards de dollars, lors d’un tour de table mené par le fonds de capital?risque Andreessen?Horowitz. Parmi les investisseurs de ce tour de table, se trouvent Accel, AMD, Cisco, Jane Street, Nvidia, ainsi que ServiceNow, a précisé la jeune pousse.
Le montant considérable obtenu par cette entreprise lancée en février, sans chiffre d’affaires ni produit à ce jour, souligne la capacité de Mira Murati à séduire les investisseurs dans un secteur où les grands dirigeants sont très courtisés, dans une guerre des talents qui s’intensifie. "Nous sommes impatients de présenter dans les prochains mois notre premier produit, qui comportera un important composant open source et sera utile aux chercheurs et aux start?ups développant des modèles sur mesure", a-t-elle déclaré dans un message publié sur le réseau social X.
Article original : Depuis son lancement en février dernier, la start-up s'était fait relativement discrète. Jusqu'à ce jour du moins. Comme le rapporte le Financial Times, Thinking Machines Lab vient de lever 2 milliards de dollars pour sa nouvelle entreprise d'IA, dans le cadre d'une opération qui valorise l'entreprise, créée il y a six mois, à 10 milliards de dollars.
Qualifiée par certains comme "l'un des premiers tours de table les plus importants de l'histoire de la Silicon Valley", cette opération montre l'intérêt soutenu des investisseurs pour le domaine de l'intelligence artificielle. Andreessen Horowitz a dirigé le tour de table, avec la participation de Conviction Partners de Sarah Guo, ont déclaré des personnes au courant de l'accord.
La start-up a la cote
La société bénéficie aussi d'une image de marque : sa fondatrice et CEO, Mira Murati, n'est autre que l'ancienne CTO d'OpenAI. Elle a brusquement quitté le navire en septembre dernier sur fonds de divergences avec la direction - comprendre Sam Altman - concernant la direction que prenait la start-up d'IA à l'origine de ChatGPT. Elle travaillait notamment sur le développement de produits tels que ChatGPT, DALL-E, et le mode vocal.
Depuis ses débuts, Thinking Machines Lab a embauché un certain nombre d'anciens employés d'OpenAI, dont le cofondateur John Schulman, l'ancien responsable des projets spéciaux, Jonathan Lachman, et les anciens vice-présidents Barret Zoph et Lilian Weng. La jeune pousse compte également en son sein des personnes qui ont créé certains des produits d’IA les plus largement utilisés, notamment ChatGPT et Character.ai, des modèles à poids ouverts comme Mistral, ainsi que des projets open source populaires tels que PyTorch, OpenAI Gym, Fairseq et Segment Anything.
Ultime preuve, s'il en fallait, de la popularité de la start-up : plusieurs sources ont indiqué ces derniers jours que le patron de Meta, Mark Zuckerberg, aurait envisagé de racheter Thinking Machines Lab. Les discussions n'auraient toutefois pas abouti pour diverses raisons, notamment des désaccords sur les prix et la stratégie.
Les Big Tech s'arrachent les start-up d'IA
Au-delà de la start-up de Mira Murati, c'est celle d'un autre cofondateur d'OpenAI, Ilya Sutskever, baptisé Safe Superintelligence (SSI) qui aurait intéressé le CEO de Meta, ainsi que Perplexity, qui se présente comme un sérieux concurrent de Google. Pour l'heure, aucun échange ne semble avoir débouché sur un potentiel rachat. Meta redouble d'efforts depuis plusieurs mois pour rester dans la course à l'IA. Il y a quelques semaines, la firme a réussi à mettre la main sur la start-up Scale AI, s'emparant de 49% du capital et embauchant son CEO, Alexandr Wang, à la tête d'un nouveau laboratoire d'IA.
Meta n'est évidemment pas le seul à user de tous les stratagèmes pour se constituer une équipe hautement qualifiée en IA, les hyperscalers étant les premiers à se rapprocher des start-up, que ce soit par le biais d'investissements directs, de programmes d'accélération ou de subventions à coups de crédits cloud. Tous les moyens sont bons pour rester en tête.
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