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Les start-up, un catalyseur d'innovation et d'acculturation pour HSBC
Partenariats, investissements, soutiens aux accélérateurs... La banque britannique HSBC multiplie les initiatives auprès des jeunes pousses pour accélérer sa transformation. Outre le déploiement de nouvelles fonctionnalités au service de ses clients, le groupe bancaire entend profiter de ce contact avec l'écosystème des start-up pour faire évoluer sa culture interne.
Plus discrète qu'un Crédit Agricole, qu'une Banque Postale ou encore qu'un groupe BPCE, HSBC n'ignore pas, pour autant, le monde bouillonnant des start-up. Persuadée que les fintechs sont désormais des partenaires et non des rivaux, la direction de l'innovation de la banque britannique a noué plusieurs formes de collaboration avec les pépites technologiques de la finance.
Entre 5 et 10 millions de dollars par start-up
D'abord, une relation client-fournisseur. Après s'être attaquées au grand public, les fintechs changent leur business-model et sont désormais de plus en plus nombreuses à développer des solutions technologiques à destination des banques. HSBC collabore ainsi avec l'agrégateur de comptes bancaires Linxo qui lui met à disposition son API. Autre exemple de partenariat avec la start-up australienne FinSuite, qui permet d'industrialiser les process autour du scan de documents et, in fine, d'accélérer la validation des demandes de crédit.
Mais HSBC ne se contente pas de nouer des partenariats avec les fintechs. La banque britannique s'est également dotée d'une branche de capital-risque, HSBC Strategic Investment, approvisionnée d'une enveloppe de 200 millions de dollars sur cinq ans. HSBC ne vise pas les start-up en phase d'amorçage, mais les fintechs qui ont déjà un produit, un business-model et une application concrète. "Nos tickets varient entre 5 et 10 millions de dollars", précise Christophe Chazot, le responsable innovation du groupe. Et les prises de participation restent, elles, la plupart du temps, inférieures à 10% du capital.
Cap sur les regtechs et l'intelligence artificielle
En 2016, HSBC a ainsi réalisé trois opérations. Elle a réinvesti dans la start-up Kyriba, spécialisée dans les solutions de gestion de trésorerie dans le cloud, et a soutenu Vizolution. Basée au Royaume-Uni, cette jeune pousse développe des solutions d'expérience client, en mode SaaS pour les entreprises de la finance et des télécoms. Le dernier deal a été réalisé dans le cadre d'un consortium. Aux côtés d'autres établissements bancaires, HSBC a investi dans le réseau de la société Neptune Networks. En 2017, la banque entend se focaliser sur les start-up spécialisées dans les regtechs, l'analyse des données et enfin sur l'intelligence artificielle, si elle détecte de vrais cas d'usage.
Pour l'heure, le groupe britannique s'est limité à prendre des participations dans les start-up et n'a pas réalisé d'acquisitions. "Cela ne veut pas dire qu'on ne le fera pas à l'avenir, commente Christophe Chazot. Le marché est plus mûr et il est plus facile d'évaluer la valeur d'une société et de comprendre comment sa solution peut compléter notre offre".
Des ponts avec les accélérateurs
Dernière forme de collaboration : le soutien aux accélérateurs. Ici, HSBC a fait le choix de ne pas développer ses propres programmes, mais de soutenir trois structures basées à Londres, Sydney et Hong Kong (qui ambitionne d'ailleurs de devenir la capitale mondiale des fintechs). Tous les accélérateurs soutenus ne sont pas entièrement dédiés à la fintech. "L'idée est aussi de détecter des business models dans d'autres secteurs, qui pourraient être intéressants pour le milieu bancaire", indique Sébastien Guillo, en charge de la stratégie chez HSBC France.
Si ce contact auprès de start-up permet au groupe de faire évoluer son système informatique, ses process et l'expérience qu'il propose à ses clients, il est aussi stratégique pour faire évoluer en interne la culture de l'entreprise. "Plus les équipes sont en contact avec les start-up, plus on devient agile, plus on adopte de nouvelles solutions et plus on noue de nouveaux partenariats", conclut Christophe Chazot.
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