"Nous ne développons pas de LLM, ce n'est pas notre ambition", Aliette Mousnier-Lompré (Orange Business)
Aliette Mousnier-Lompré, directrice générale d'Orange Business, évoque pour L'Usine Digitale le lancement d'offres autour de l'IA générative, l'importance des partenariats aussi bien avec des start-up qu'avec des géants de la tech, mais aussi les synergies existantes entre cette technologie et le cloud et la cybersécurité. Aujourd'hui plus que jamais, l'intégrateur réseau et numérique veut s'affirmer dans le paysage et s'éloigner du métier historique du groupe auquel il est rattaché.
L'Usine Digitale : En mars dernier vous avez fait part de premières offres autour de l'IA générative, notamment en vous associant à LightOn. Pouvez-vous revenir sur cette annonce et sur ce qui vous amène aujourd'hui à étendre votre portefeuille de solutions IA ?
Aliette Mousnier-Lompré : En ce qui concerne notre stratégie IA, nous avons commencé à discuter avec LightOn et avec certains partenaires en fin d'année dernière, et nous avons vu qu'il y avait un vrai besoin de nos clients qui n'étaient pas complètement satisfaits. Ils se tournaient vers nous pour demander conseils sur leurs choix technologiques, sur comment aborder ce sujet-là.
Nous avons assez vite travaillé avec LightOn pour plusieurs raisons : c'est une très belle boîte d'un point de vue technologique et c'est aussi une start-up française qui entraîne ses modèles en français avec une interface utilisateur qui est très intuitive et très simple. Nous avons donc procédé au lancement en mars avec une activité commerciale qui s'est développée assez vite. Nous avons généré déjà quelques millions d'euros de business, ce qui pour nous est assez rapide en termes de montée en puissance sur cette offre-là.
En parallèle, le groupe travaillait déjà depuis des mois sur cette solution qui est devenue Live Intelligence Open et qui permet aux entreprises d'aller interroger un assistant d'intelligence artificielle, de faire de l'aide au codage, de faire de la traduction, enfin tout ce que fait finalement par exemple un ChatGPT habituellement, avec la particularité d'avoir accès à un éventail très large de solutions LLM.
Nous avons commencé à travailler sur cette logique de bibliothèque de cas d'usage, en se disant que l'enjeu premier des entreprises n'est pas technologique, mais sur les cas d'usage et la manière de transformer cette technologie en valeur pour eux. C'est ici que nous pouvons avoir une valeur ajoutée. Nous avons fait ce travail pour nous-mêmes au départ, et aujourd'hui nous cherchons à construire des sortes de recettes de cuisine pour les utilisateurs, des choses qui vont être prémâchées, afin de faciliter la prise en main de l'outil et transformer cela en création de valeur.
Concrètement, comme se présente la solution pour les entreprises clientes ? Proposez-vous une interface similaire à celle de ChatGPT d'OpenAI ou du Playground de Perplexity où il est possible de choisir avec quel LLM interagir ?
L'esprit est assez similaire. Vous allez pouvoir choisir différents LLM. Vous allez avoir la garantie pour le client que les données injectées ne partent pas n'importe où dans la nature et qu'il y a une protection absolue de la propriété intellectuelle. Et la petite particularité est cette fameuse bibliothèque qui contient des modules et un moteur de recherche.
Par exemple, si je travaille dans le domaine du procurement, du sourcing, je peux veux voir quels sont les cas d'usage spécifiques qui peuvent m'aider. Plusieurs modules sont ensuite proposés. Et lorsque vous cliquez sur l'un d'entre eux, vous avez le prompt pré-mâché, ce qui permet de gagner beaucoup de temps et d'avoir quelque chose surtout de très efficace en termes d'output. Pour qu'un module rentre dans la bibliothèque officiellement, il a été tamponné par des experts, etc, c'est très important.
Avec les prochaines versions que nous espérons lancer l'année prochaine, nous souhaitons travailler plus spécifiquement sur des secteurs comme celui de la banque et des assurances. Par exemple, beaucoup de clients nous disent qu'ils ont des vieux outils bancaires qui combinent du mainframe avec du Cobol. Ils ont besoin de migrer toutes ces vieilles applications vers des nouvelles applications en Java ou en Python, donc dans de nouveaux langages de codage. Nous savons qu'utiliser des outils d'IA pour traduire du Cobol vers du Java ou du Python s'avère très efficace. A terme, nous pourrions avoir des modules pré-machés pour que même des non-experts puissent faire cela.
Vous avez créé tout cela en interne ou vous vous appuyez sur des solutions, par exemple celles de LightOn, Mistral ou encore OpenAI ?
Nous ne développons pas de LLM, nous utilisons des solutions de marché, ce n'est pas du tout notre ambition. Cela coûte très cher, ce sont des investissements très importants, ce n'est pas notre métier, nous n'allons pas faire ce que d'autres font déjà très bien. Nous utilisons les LLM de Mistral, d'OpenAI et de Google entre autres pour l'offre Live Intelligence Open. Nous avons cette offre spécifique Live Intelligence Trust avec LightOn qui continue. Nous avons d'autres partenaires que nous ne citons pas mais qui sont présents et il y en aura encore d'autres. Ce que nous faisons spécifiquement dans cette offre-là, c'est le développement de cette interface utilisateur.
Nous avons développé l'ensemble des modules pré-mâché présentés plus tôt ainsi qu'un module de pilotage de la solution. Si nous vendons cette solution à une entreprise, l'équipe IT ou l'équipe RH de cette dernière va vouloir faire des statistiques, regarder qui utilise la solution, ce que nos équipes RH font actuellement pour pouvoir comprendre en quoi les métiers vont évoluer. Il y a donc toute une partie qui relève du pilotage et de l'administration de la solution.
Vous utilisez les modèles développés par des entreprises comme Mistral, Google. Qui a fait le premier pas ? Comment se sont créés les liens entre ces entreprises et vous ?
Cela dépend des partenaires. Je dirais que lorsqu'il y a des partenariats, c'est qu'il y a un intérêt de deux côtés : il y en a certains que nous sommes allés chercher et d'autres sont venus nous voir. Ce qui est très clair, c'est que nous avons besoin de leur technologie. Comme je vous l'ai dit, nous ne développons pas nos propres LLM, nous n'avons pas cette ambition-là. Et tous ces acteurs, aussi puissants qu'ils puissent être pour certains, ont besoin de nous pour le go-to-market, pour accéder à ces 36 000 entreprises du milieu de marché en France. Qu'ils s'appellent Microsoft ou Google, ce n'est pas leur métier d'aller faire ça.
Et comme j'expliquais tout à l'heure, au-delà de l'outil clé en main, Il y a quand même beaucoup de formation, d'accompagnement, de services professionnels, de consulting. Pour 1€ vendu sur ce type de solution, nous faisons à peu près 3€ sur du conseil et de l'accompagnement à côté. Le fait que nous soyons présents sur tout le territoire français est un atout important. Et c'est d'autant plus important pour ces start-up françaises qui sont très brillantes et qui émergent, qui ont des super technologies mais n'ont pas du tout la capacité commerciale pour aller parler à toutes les entreprises de France et de Navarre.
Lors de la conférence consacrée au lancement de votre nouvelle offre, vous avez dit que beaucoup d'entreprises étaient "paumées dans ce paysage de l'IA". Avec votre métier historique d'opérateur, vous n'avez pas peur de "paumer" davantage les clients ?
Je ne crois pas. Aujourd'hui Orange Business, avec Orange CyberDéfense, est le partenaire de référence sur les télécoms mais aussi de plus en plus sur l'IT de nos clients partout en France. Nous sommes également leurs référents sur les sujets de cloud. Nous sommes évidemment leurs référents sur les sujets de cybersécurité, sachant que la question de la cybersécurisation des modèles d'IA va être un énorme sujet dans les années à venir. Ils nous voient de plus en plus comme la porte d'entrée pour l'ensemble de leurs services numériques. Maîtriser la chaîne de bout en bout a une valeur énorme pour les clients.
Après, il est vrai que nous avons un enjeu d'image. Dans la tête de beaucoup de monde nous sommes un opérateur télécom, et nous avons donc cet enjeu. C'est aussi pour cela que nous faisons ce type d'événement [Orange Open Tech Days, ndlr] afin de montrer que nous faisons bien plus que du réseau télécom.
Vous avez également fait une autre annonce sur l'IA lors de cet événement qui consiste à développer des modèles d'IA customisés pour les langues africaines en partenariat avec OpenAI et Meta. Pourquoi se tourner vers cette zone géographique-là en particulier ?
Orange est très présent en Afrique. Nous avons des filiales dans 17 pays, nous sommes extrêmement présents sur le continent africain. La question de l'émergence du digital de manière générale et de l'IA en particulier pour l'Afrique est un enjeu très important, comme pour le reste du monde. Nous voyons bien que la tech mondiale est quand même très aimantée par les États-Unis et la Chine et globalement par la langue anglaise. C'est l'une des raisons pour lesquelles nous avons travaillé avec LightOn d'ailleurs sur Live Intelligence Trust, c'est l'une des rares start-up performantes dans son domaine qui entraîne ses modèles en français. Cela fait une vraie différence ensuite sur la performance.
Tous ces pays africains, qui ont un certain nombre de dialectes locaux, n'ont pas la possibilité d'accéder à des modèles qui ont été entraînés dans leur langue. Ce qui pourrait créer à nouveau des fractures digitales et empêcher un certain nombre de personnes d'avoir accès aux technologies. Nous faisons cela à la fois dans une logique de responsabilité sociétale et aussi bien sûr dans une logique business au vu de notre présence sur ces marchés.
Prévoyez-vous de cibler d'autres zones géographiques à l'avenir ?
Je ne peux pas vous donner une roadmap précise. Nous allons déjà faire en sorte que ce que nous avons lancé fonctionne. Nous allons voir l'appétence des clients et l'impact que cela a. Après, je dirais que le terrain de jeu est infini. Ce qui est sûr, c'est que le groupe Orange est très présent globalement en Europe et en Afrique, et ce sera notre terrain de jeu naturel. En ce qui concerne Orange Business en particulier, c'est très clairement l'Europe qui sera notre priorité numéro un pour les années qui viennent, en commençant par la France, notre pays d'origine.
Le sujet de l'intelligence artificielle est intrinsèquement lié à un autre sujet : celui du cloud. Et un mot revient aujourd'hui : souveraineté. Comment se positionne Orange Business par rapport à ce boom autour du cloud souverain en France et en Europe ?
Dans le cadre de notre stratégie globale nous avons recentré nos offres cloud sur les offres de cloud de confiance et les clouds souverains. Et nous avons une stratégie qui est duale. La première, c'est notre investissement dans Bleu, cette joint-venture créée au début de l'année à 50-50 avec Capgemini. Avec Bleu, nous faisons le pari du pragmatisme. La bataille du cloud public et du cloud très innovant a été globalement gagnée par les grands acteurs américains que sont Google, Microsoft et Amazon. Ils ont une très grosse partie du marché, des solutions innovantes dans le domaine de l'hébergement cloud, mais aussi dans toutes les solutions collaboratives qui viennent au-dessus, par exemple l'outil Teams de Microsoft qui est un vrai outil dominant du marché.
Avec Bleu, nous prenons la solution la plus innovante et la plus perfectionnée du marché, qui est la solution Microsoft Azure et Microsoft 365, et nous la rendons complètement souveraine pour la France, complètement étanche aux lois extraterritoriales américaines, avec le tampon SecNumCloud, qui n'est pas encore une réalité aujourd'hui, mais qui sera obtenu l'année prochaine. La feuille de route a pris un peu de retard ces dernières années, il y a donc une grosse attente du marché.
En parallèle, Orange, comme quasiment toutes les entreprises du monde, est une entreprise avec une stratégie multicloud. Nous avons des solutions de cloud public, mais aussi des clouds privés pour des applications un peu plus legacy. Nous investissons donc également dans un cloud privé qui s'appelle Cloud Avenue, lui aussi en cours de certification SecNumCloud par les autorités françaises. La particularité de Cloud Avenue repose sur le fait qu'il s'agit d'un cloud privé sur technologie VMware. Nos clients peuvent donc accéder à une solution souveraine européenne sur technologie VMware.
On sait qu'il y a un équilibre à trouver entre l'innovation et le besoin d'être souverain. Vos clients savent que vous avez des partenariats avec Microsoft et Google. Est-ce qu'à un moment donné ça ne réduit pas leur confiance ?
Non, je ne pense pas, parce que justement nous sommes dans un triangle entre la souveraineté, la compétitivité et l'innovation. Si la solution est innovante et souveraine, mais qu'elle coûte trois fois le prix, ça ne va pas fonctionner. Si elle est souveraine et qu'elle ne coûte pas cher, mais qu'il n'y a aucune fonctionnalité, ça ne va pas fonctionner non plus. Il faut trouver un équilibre entre ces trois piliers. De manière récurrente, si vous offrez une solution qui est 100% souveraine française mais qui n'est pas au niveau du marché, que ce soit en termes de prix ou en termes de fonctionnalité, les clients ne vous suivront pas.
La réalité, c'est que les entreprises ont aussi besoin d'être innovantes et d'être compétitives. Tout est une question d'équilibre. C'est pour ça que Bleu est finalement un très bon compromis et équilibre. Ce n'est pas la seule solution du marché. Et encore une fois, les entreprises sont multi-technologies, multi-clouds et ont besoin de gérer leurs chaînes de valeur, leurs chaînes industrielles, leurs chaînes numériques de bout en bout. Si vous tirez la pelote jusqu'au bout, il n'y a quasiment aucune entreprise française aujourd'hui qui peut fonctionner sans logiciel Microsoft. Tout le monde a Office sur son PC, quasiment.
Si vous tirez encore plus loin, les GPU sont tous signés Nvidia, et derrière, il faut des métaux rares pour construire tous ces composants électroniques qui sont globalement assez peu en France et en Europe. Nous sommes dans un monde qui est global et interdépendant. Ce qui est très important, de comprendre ces interdépendances, d'essayer de les maîtriser et d'avoir une stratégie qui soit pragmatique par rapport à ça, sans naïveté, mais aussi qui permette aux entreprises de continuer à se développer.
C'est vrai que dans le contexte géopolitique mondial actuel, ce n'est pas un sujet facile parce que l'essentiel de l'innovation technologique mondiale se fait soit en Chine, soit aux États-Unis. Cela pose beaucoup de questions sur la stratégie industrielle et la stratégie d'innovation de l'Europe. Il y a une forme de prise de conscience qui est en train de se faire en Europe. Mais c'est un sujet dont nous n'avons pas fini de parler parce que la compétitivité et l'avenir de l'Europe se jouent beaucoup sur ces sujets-là.
Tout à l'heure, nous avons évoqué le besoin de sécuriser la plateforme. Peut-on revenir sur la stratégie d'Orange à ce sujet ?
Orange CyberDéfense, c'est maintenant quasiment 3000 personnes, essentiellement en Europe. C'est un business qui se développe à plus de 10% de croissance par an depuis de nombreuses années maintenant. Nous sommes l'un des leaders européens et nous avons de très fortes ambitions, avec un certain nombre d'acquisitions conclues ces cinq dernières années. Orange CyberDéfense offre des solutions de cybersécurité en propre à tout un tas de clients. L'entité s'appuie aussi sur Orange Business pour mettre de la cybersécurité dans tout "le monde numérique" pour nos clients. Et l'IA est un bon exemple.
Nous avons réuni tous nos grands partenaires mondiaux à Paris il y a quelques semaines durant notre Partner Advisory Board. Pendant une journée. Le sujet numéro un qui a émergé dans les discussions était celui de la cybersécurité autour de l'IA. Comment s'assurer de protéger ces modèles, à la fois d'un point de vue cybersécurité classique, mais aussi avec des solutions spécifiques à l'IA pour éviter qu'entre l'utilisateur et le LLM se glisse un acteur qui se mette à manipuler les échanges pour empoisonner les modèles. Cela va de plus en plus être un enjeu pour les entreprises. Et Orange CyberDéfense regarde ce sujet, là aussi avec des partenaires éditeurs de logiciels.
L'IA générative a des problèmes de fiabilité. N'y a-t-il pas un fort risque d'hallucination ?
Non, il n'y a pas un fort risque d'hallucination. Nous savons que les technologies d'intelligence artificielle générative sont pas parfaites. Nous savons que ce risque d'hallucination existe. Nous savons aussi que toutes les grandes entreprises qui développent des LLM essayent de les sécuriser et progressent très vite. Mais ce risque existe, et je pense que pour très longtemps, l'IA sera un copilote, ce ne sera pas le pilote dans l'avion.
L'IA générative est un outil qui permet d'assister les humains. Nous le voyons chez Orange, cela permet d'enrichir la performance, de gagner en efficacité sur plein de choses. Mais ce n'est pas quelque chose que nous allons mettre de manière autonome dans des processus où la technologie va prendre des décisions toute seule, et encore moins face à des clients qui interagiraient de manière directe avec. Aujourd'hui, c'est beaucoup trop risqué.
Nous avons fait des études auprès de 50 000 salariés Orange qui utilisent cette solution, Le taux de satisfaction est de 49%, ce qui est quand même assez élevé. Ils sont par ailleurs 80% à nous dire que l'outil leur fait gagner significativement du temps. Et en moyenne, ils gagnent à peu près 2 heures par semaine de travail. C'est à la fois beaucoup et peu. Ce n'est pas un outil qui vient les remplacer, c'est un outil qui vient les augmenter. Et c'est ce que nous voyons aussi chez nos clients dans beaucoup de métiers. Il y a beaucoup de risques associés à cette technologie, des risques humains, environnementaux, éthiques et il faut savoir la manipuler avec précaution.
Comment voyez-vous Orange Business à horizon deux ou trois ans ?
Je vois Orange Business comme le champion de la confiance numérique en Europe ayant continué sa transformation pour devenir pleinement cet intégrateur réseau et numérique, c'est-à-dire, pour finaliser cette convergence entre notre métier dans l'infrastructure et notre métier dans le monde du digital. Mais nous voyons que malheureusement, l'histoire nous donne raison, c'est-à-dire que tous ces enjeux de confiance, de sécurité et ces enjeux de souveraineté digitale de l'Europe sont plus que jamais là et plus que jamais vitaux pour l'avenir de l'économie et du système politique européen et de son système social.
Nous avons un vrai enjeu, une vraie opportunité, mais aussi une vraie responsabilité à accompagner toutes les entreprises européennes dans cette transformation-là. Nous souhaitons contribuer à la création de cet écosystème tech européen, même si c'est un vrai défi aujourd'hui.
Nous aurons donc des synergies entre les différentes offres IA, cloud, cyber...
Oui, c'est déjà une réalité. Nous avons repensé notre portefeuille déjà depuis quelque temps maintenant, vraiment sous l'angle du client, et nous raisonnons expérience client, expérience salarié, expérience opérationnelle. Par exemple, si un client dans une usine veut automatiser une chaîne de production, nous allons mélanger de l'IA avec du réseau, avec du cloud, avec de la cybersécurité et de la data. Nous allons de plus en plus manipuler des cas d'usage qui mélangent toutes ces technologies.
Notre métier historique était un métier d'opérateur où nous fournissions de la connectivité à nos clients. Aujourd'hui, notre métier d'intégrateur réseau et numérique est un métier où l'on combine différentes briques technologiques ensemble pour créer une histoire qui crée de la valeur pour le client avec des enjeux de régulation, juridiques, éthiques et environnementaux qui vont être extrêmement importants.
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