Le récap' IA

OpenAI recrute Caitlin Kalinowski, la ponte du hardware et de la robotique chez Meta

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Célia Séramour

12 novembre 2024 \ 14h30

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Célia Séramour

12 novembre 2024 \ 14h30

OpenAI recrute Caitlin Kalinowski, la ponte du hardware et de la robotique chez Meta

A la Une

OpenAI recrute Caitlin Kalinowski, ancienne cheffe du hardware chez Meta. Le merveilleux monde de la tech est un chamboule-tout continu. Les profils les plus demandés font des allers-retours entre les entreprises les plus prestigieuses et créent l'effervescence dans les médias, à la manière d'une sitcom. Après avoir vu son équipe historique fondre en masse et ses chercheurs les plus renommés quitter le navire, OpenAI voit sa cote remonter avec l'arrivée de Caitlin Kalinowski, qui a annoncé la semaine dernière sur LinkedIn et X qu'elle rejoignait la start-up.

Elle rejoint donc l'équipe technique et dirigera la robotique et le matériel grand public au sein de la start-up. OpenAI peut se féliciter d'avoir réussi à attirer un profil clé pour son développement : Caitlin Kalinowski a fait ses armes au sein d'Apple où elle était responsable technique sur les produits Mac Pro et MacBook Air et faisait partie des équipes d'origine du MacBook Pro monocoque. Diplômée d'une licence en génie mécanique à l'université de Stanford, elle a ensuite travaillé chez Oculus VR à partir de 2013, passant chez Facebook lors du rachat en mars 2014 pour la modique somme de 2 milliards de dollars.

Au cours des deux dernières années elle s'est attelée au développement des lunettes Orion, dont le prototype a été présenté fin septembre. Le succès de Meta sur le plan hardware (alors que l'entreprise ne faisait que du software auparavant) tient donc en partie grâce à elle. Son arrivée chez OpenAI est de bon augure pour la coqueluche de l'IA.

Dans l'actu

Petit acteur de l'IA générative, LightOn s'embarque dans la grande aventure de la Bourse. Rester privé ou lâcher les chevaux. Le français LightOn a opté pour la seconde option en décidant de s'introduire en bourse. L'entreprise pourrait viser une valorisation de 50 millions de dollars du fait de cette opération. Le français ambitionne par ailleurs d'atteindre environ 40 millions d'euros de chiffre d’affaires, associé à une marge d’EBITDA d’environ 40% et 35 millions d'euros d’ARR d’ici 2027. Reste à voir si le marché fera confiance à cet acteur discret du marché qui surfe sur le vague de l'IA générative depuis 2020, mais n'a clairement pas l'aura d'un Mistral AI.

Amazon envisage de renflouer les caisses d'Anthropic de plusieurs milliards. La start-up pourrait bénéficier d'un second coup de pouce financier de la part d'Amazon après les 4 milliards de dollars gracieusement envoyés par Amazon cette année. Objectif pour le géant du cloud : l'aider à avancer dans le développement de ses produits et modèles d'IA. Une condition à respecter pour le rival d'OpenAI : utiliser les puces développées par Amazon et hébergées sur AWS pour entraîner ses modèles d'IA. Jusqu'à présent, la start-up a préféré miser sur les puces Nvidia. Mais le sac d'or sous yeux est peut-être trop beau pour le laisser passer. Pas sûr que ce deal plaise aux régulateurs chargés de surveiller la concurrence sur le marché de l'IA.

Scaleway met le cap sur l'IA et va proposer l'assistant vocal Moshi "as a service" sur sa plateforme. S'il a le mérite d'être européen, le fournisseur de cloud Scaleway sait aussi que c'est une faiblesse sur un marché où les hyperscalers américains ont créé un quasi-monopole. En conséquence, le français tente de se démarquer avec une approche responsable - autant sur le plan environnemental que technologique - pour le développement de services d'IA. Et pour attirer les entreprises, il n'hésite pas à proposer une myriade de modèles open source, incluant Moshi, développé par le labo de recherche en IA Kyutai - et financé par la maison mère du provider, à savoir Iliad.

Pour la première fois, AMD dépasse Intel dans les centres de données. La semaine dernière, nous nous interrogions sur la capacité d'Intel à rattraper Nvidia et AMD sur le marché des accélérateurs IA. Si tout ne semble pas perdu pour le fondeur américain, force est de constater qu'il a bel et bien reculé sur plusieurs fronts. Nvidia a en effet dégagé Intel de l'indice Dow Jones, après en avoir fait partie durant 25 ans, et désormais c'est AMD qui l'attaque sur son terrain de prédilection : les data centers. Au T3, la firme de Lisa Su a dépassé Intel sur ce marché, affichant 3,5 milliards de dollars contre 3,3 milliards pour Intel. Ces chiffres incluent à la fois les ventes de processeurs (CPU) que celles de cartes graphiques (GPU), en particulier celles dédiées à l’IA. La firme de Pat Gelsinger va devoir sérieusement se remonter les manches et passer à la vitesse supérieure pour ne pas finir larguée.

Physical Intelligence lève 400 millions de dollars pour son modèle IA destiné à la robotique. La robotique a la cote. Avec une valorisation de départ estimée à moins de 2 milliards de dollars et sans produit fini, la start-up Physical Intelligence a réussi à boucler un tour de 400 millions de dollars. Mené par Jeff Bezos, Thrive Capital et Lux Capital, le tour a également accueilli OpenAI, Redpoint Ventures et Bond. La start-up indique qu'elle cherche à créer un logiciel qui fonctionnerait sur n'importe quel robot, éliminant ainsi le besoin de développer un logiciel pour chaque tâche spécifique. Bien sûr, elle n'est pas la seule à se lancer sur ce marché. Mais, à en croire Elon Musk, ce dernier serait gigantesque. Lors d'une conférence à Riyad, il a déclaré qu'il y aurait au moins 10 milliards de robots humanoïdes coûtant entre 20 000 et 25 000 dollars d'ici 2040. Bienvenue dans le monde de I, Robot...

L'hallucination de la semaine

Comment se porte le secteur de la défense avec la montée en puissance de l'IA ? Perplexity répond : "L'intelligence artificielle transforme rapidement le secteur de la défense, offrant des avancées majeures en matière de prise de décision, de renseignement et de systèmes autonomes. Bien que son adoption soulève des questions éthiques et de sécurité, les gouvernements investissent massivement dans cette technologie pour renforcer leurs capacités militaires. La France, par exemple, consacre 100 millions d'euros par an à la recherche sur l'IA pour la défense depuis 2019 et jusqu'en 2025, illustrant l'importance stratégique accordée à cette révolution technologique. L'enjeu principal reste de concilier innovation et contrôle humain dans un domaine aussi sensible que la défense nationale."

Les applications métier

Assurance – AG2R La Mondiale embarque l'IA dans le quotidien de ses salariés

L'IA à tous les étages de l'entreprise. C'est désormais le credo adopté par tous les secteurs. Objectif : assister les salariés dans leurs tâches du quotidien et leur éviter les plus fastidieuses. Dernier en date à se lancer dans cette aventure, AG2R La Mondiale, qui a opté pour une solution maison pour des questions de sécurité entre autres.

E-santé – Alan prend le virage de l'intelligence artificielle avec son assistant santé "Mo"

La santé se modernise. Et les start-up ne sont jamais très loin quand il s'agit d'"innover". La start-up Alan, connue comme le spécialiste français de la complémentaire santé, poursuit ses efforts et dévoile un assistant IA baptisé Mo mis à disposition des utilisateurs pour répondre à leurs questions de santé en temps réel.

Industrie – Assises de l'industrie 2024 : "Comment l'IA révolutionne l'industrie"

Lors des Assises de l'industrie organisées par L'Usine Nouvelle, une matinée a été consacrée à l'exploration de l'impact de l'IA sur le secteur industriel. Forvia, Orange, L'Oreal, Stellantis, Thales, et beaucoup d'autres entreprises industrielles reviennent sur des cas d'usage illustrant l'intégration de l'IA dans leurs processus. Les débats ont également abordé les défis liés à l'adoption de ces technologies, tels que la formation des employés et la gestion des données.

Commerce – Avec l'IA, la start-up Explain aide les industriels à mieux détecter les marchés publics

Explain veut faciliter l’accès aux marchés publics. La start-up parisienne s'est lancée en 2020 avec pour ambition de se spécialiser dans la collecte et le traitement des données. Elle propose une plateforme constituée de trois briques : la première pour l’anticipation des marchés, la deuxième baptisée Explain Marchés pour la détection et l’analyse des marchés, et la troisième – en cours de développement – pour la rédaction de mémoire. Explain Marchés vise à automatiser la détection et l’analyse des marchés publics.

Grande distribution – Sur l’île de la Réunion, E.Leclerc réduit son gaspillage grâce à Smartway

Depuis deux ans, les 18 magasins du mouvement E.Leclerc sur l’Île de la Réunion utilisent deux solutions développées par l’entreprise française Smartway, pour lutter contre le gaspillage alimentaire en point de vente.