Reliable Robotics lève 33,5 millions de dollars pour ses technologies de vol autonome

La start-up américaine Reliable Robotics boucle une levée de fonds destinée à augmenter ses capacités de production de sa solution qui permet d’effectuer des vols sans pilote sur des avions pouvant transporter jusqu'à 19 passagers.

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Reliable Robotics lève 33,5 millions de dollars pour ses technologies de vol autonome

Reliable Robotics a annoncé le 28 août avoir bouclé un tour de table de 33,5 millions de dollars en capital-risque, mené par Lightspeed Ventures et Eclipse Ventures. Pathbreaker Ventures et Teamworthy Ventures ont également participé.

Cet argent frais va être utilisé pour augmenter ses capacités de production et recruter de nouveaux ingénieurs, selon les précisions de Robert Rose, cofondateur avec Juerg Frefel de la jeune pousse américaine. Le premier a travaillé sur le système Autopilot de Tesla et chez SpaceX, le second a dirigé le développement de la plateforme de calcul utilisée pour la fusée Falcon 9 et le vaisseau spatial Dragon de SpaceX.

Un vol réalisé au-dessus d'une zone habitée
Cette start-up, fondée en 2018 et basée en Californie, développe des technologies de vol autonome destinées au transport de personnes. Elle propose une plateforme englobant tous les aspects de l’aviation civile : la partie logicielle, les systèmes de communication, les interfaces de contrôle à distance et les systèmes de sauvegarde de plan de vol, qui permettent aux pilotes de reprendre la main.

Cette solution a commencé par être déployée sur un avion Cessna 172 Skyhawk (C172), qui permet le transport de quatre passagers maximum. Reliable Robotics a effectué un premier vol d'essai sans pilote "au-dessus d'une zone peuplée", précise-t-elle, en septembre 2019. En juillet dernier, une nouvelle étape est franchie avec l’atterrissage autonome d’un Cessna 208 Caravan (C208), qui est doté lui d’une capacité de transport de 14 passagers à pleine capacité.

Reliable Robotics travaille avec la FAA (Federal Aviation Administration) qui, en lui délivrant les autorisations nécessaires pour les vols sans pilote dès décembre 2018, facilite la commercialisation progressive de la solution. Cette autorisation limite cependant les activités de la société, puisqu’elle n’est valable pour les avions dont le poids est inférieur à 8 600 kg et transportant au maximum 19 passagers.

Un secteur en crise qui veut réduire les coûts
De nombreuses entreprises, comme Uber, airbus, Boeing, s’intéressent au transport autonome. Des start-up comme Xwing planchent sur des systèmes qui s’intègrent à des appareils existants, mais dédiés au transport de marchandises. D’autres créent des appareils complets, comme Elroy Air, qui développe des avions hybrides. Enfin, le transport autonome pour les déplacements individuels semble le plus avancé, avec l’exemple de Volocopter et de ses taxis volants, perçus aujourd'hui comme une solution pour décongestionner le trafic routier dans les mégalopoles.

Selon le cabinet de conseil en gestion Oliver Wyman, ces technologies, qui ont vocation à s’imposer dans les vols monopilotes, pourraient faire économiser aux compagnies aériennes jusqu'à 60 milliards de dollars par an. Leur développement pourrait par ailleurs être porté par le contexte du Covid-19. L’arrêt brutal du trafic aérien devrait coûter, selon Statista, au moins 314 milliards de dollars rien que pour l’année 2020.

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