Dans la déclaration d'intérêts de Clara Chappaz, des actions chez Nvidia, Microsoft, Amazon...
La ministre déléguée chargée de l'Intelligence artificielle et du numérique, qui martèle depuis sa prise de fonction son intention de "construire notre souveraineté numérique", possède quelque 320 000 euros de participations dans des entreprises du secteur, majoritairement américaines.
Parmi les 22 millionnaires du gouvernement de François Bayrou, le portefeuille d'actions de Clara Chappaz est particulièrement éclairant. D'après sa déclaration d'intérêts à la Haute autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP), la ministre déléguée chargée de l'Intelligence artificielle et du numérique, âgée de 36 ans, figure en septième position du classement des ministres les plus riches, grâce notamment à d'importantes participations dans des entreprises du numérique, évaluées à 320 000 euros.
Des acteurs majoritairement américains
Comme l'ont relevé plusieurs médias comme POLITICO, Libération ou Contexte, Clara Chappaz détient en effet des actions chez plusieurs géants américains du secteur, comme Nvidia (pour 23 751 euros), Microsoft (23 573 euros), KLA Corporation (18 677 euros), Amazon (18 705 euros), Accenture (18 014 euros) ou encore Alphabet (17 425 euros).
Si ces actions outre-Atlantique interrogent, étant donné la volonté affichée de la ministre de "construire notre souveraineté numérique", cette dernière a aussi investi dans des acteurs européens et français : ASML (environ 14 000 euros), Dassault Systèmes (environ 12 000 euros), ST Microelectronics (8 138 euros)... Ainsi que dans le fonds de capital-risque britannique spécialisé dans le numérique, Felix Capital (136 000 euros).
Des actions administrées sous mandat de gestion
Autant d'entreprises avec lesquelles la haute-fonctionnaire échange au quotidien dans le cadre de ses fonctions gouvernementales, laissant penser que d'éventuels conflits d'intérêts ne sont jamais loin. La HATVP n'a toutefois trouvé rien à y redire, pour l'heure, expliquant notamment à POLITICO qu'elle ne peut pas "demander à un membre du gouvernement de vendre des actions en début de mandat".
Sollicité par le service CheckNews du journal Libération, l'entourage de Clara Chappaz assure que "ce n’est pas la ministre qui choisit la nature des actions achetées ou revendues", expliquant que celles-ci, en grande partie gérées dans le cadre de son assurance-vie, sont administrées sous mandat de gestion.
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