
Non, les banques n'ont pas peur de l'économie collaborative. Au contraire, elles s'associent même de plus en plus à ce mouvement. Dernière preuve en date ? La nouvelle plate-forme de financement participatif 100% bretonne Kengo, lancée le 11 juin, a été développée en partenariat par deux sociétés : le groupe de médias Le Télégramme et… le Crédit Mutuel Arkéa.
Ce n'est pas la première incursion que réalise le Crédit Mutuel dans cet univers : elle est aussi actionnaire de la société de crowdlending (prêt contre intérêts) parisienne Prêt d'Union depuis son lancement en 2011. En 2013, elle est même montée à 35 % du capital.
De nombreux acteurs de la finance ont aussi choisi de s'associer à ce type de projets : le site de don contre don KissKissBankBank travaille avec la Banque Postale, son principal concurrent Ulule a pour partenaire historique BNP Paribas. La plate-forme de crowdequity (don contre action) WiSeed, elle, s'est associée au Crédit Coopératif fin janvier 2015.
De la visibilité pour les entrepreneurs
Dans un monde où les stratégies financières des entrepreneurs sont multiples (prêts bancaires, business angels, fonds d'investissements, subventions, crowdfunding…), les deux activités sont complémentaires. D'où ces nombreux partenariats : "Pour faire le buzz, certaines plates-formes se positionnaient au moment de leur création comme des concurrentes des banques, dont elles disaient menacer le business modèle. En fait, le financement participatif est complémentaire de l'offre bancaire, même si quelques frottements entre ces deux univers existent, du fait de sa nouveauté. Il s'installe dans l'existant", affirme Mathieu Maire du Poset, directeur général adjoint d'Ulule.
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