Après le départ de son CEO, la start-up Stability AI licencie 10% de ses effectifs
Stability AI, start-up britannique à l’origine du générateur d’images Stable Diffusion, a annoncé qu’elle allait licencier plus de 20 salariés pour “restructurer certaines parties de la société”. Une mesure qui intervient trois semaines après le départ du CEO, Emad Mostaque.
Un jour après avoir annoncé l’accessibilité de Stable Diffusion 3 à certains développeurs, via une API et une nouvelle plateforme de création de contenu, la start-up Stability AI a indiqué le 18 avril qu’elle allait se séparer de plus de 10% de ses effectifs. L’ensemble du personnel britannique “non essentiel”, soit la majorité du personnel travaillant au Royaume-Uni, est concerné, selon une source citée par Sifted.
“Réduire la base de coûts”
Suivant une note interne, le licenciement de 20 salariés serait justifié pour “redimensionner” l’entreprise, après une période de croissance non durable. Une décision faisant partie d’un “plan stratégique visant à réduire [la] base de coûts, à renforcer le soutien des investisseurs et partenaires et à permettre aux équipes de continuer à se développer”, ont déclaré Shan Shan Wong et Christian Laforte, nouveaux co-CEO par intérim de Stability AI, dans un e-mail envoyé aux salariés mercredi soir. Les salariés licenciés ont été individuellement notifiés.
Ces licenciements interviennent après de nombreux mouvements au sein de la start-up. Fin mars, le cofondateur Emad Mostaque a démissionné de son poste de CEO. Il déclarait alors sur X (ex-Twitter) : “La concentration du pouvoir dans l’IA est mauvaise pour nous tous. J’ai décidé de démissionner pour résoudre ce problème chez Stability AI et ailleurs.” Shan Shan Wong, alors COO, et Christian Laforte, CTO, ont été nommés co-CEO par intérim. La jeune pousse cherche toujours un nouveau CEO permanent.
Stability AI subit de nombreuses turbulences
Toujours en mars, Robin Rombach, l’un des développeurs initiaux du modèle Stable Diffusion, avait aussi quitté l’entreprise, et l’ancien CTO, Thomas Mason, avait été remplacé. L’année dernière, une dizaine de cadres supérieurs de la start-up, occupant des postes de conception de produits ou d’ingénierie, avaient claqué la porte ou été remerciés. Une période pendant laquelle la start-up avait aussi échoué à mener une levée de fonds, pour porter sa valorisation à quatre milliards de dollars.
La start-up londonienne multiplie pourtant ses annonces depuis le début d’année. Fin février, elle a lancé Stable Diffusion 3, modèle de génération d’images censé concurrencer Sora d’OpenAI et Gemini de Google. Mi-janvier, elle avait dévoilé Stable Code 3B, permettant aux développeurs de compléter leur code avec un niveau de pertinence comparable à des modèles deux fois plus grands.
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