Après la France et l'Espagne, WeRide teste ses navettes autonomes en Belgique
La société chinoise de conduite autonome va tester ses RoboBus à Louvain et espère lancer un projet pilote dès la mi-novembre. Une initiative qui fait suite à plusieurs expérimentations menées dans la Drôme, à Barcelone et à Zurich.
WeRide, société chinoise spécialisée dans le développement de voitures, vans et navettes sans conducteur, a annoncé le 11 septembre qu'elle allait tester ses navettes autonomes “RoboBus” en Belgique, à Louvain (104 000 habitants). “Des essais sur la voie publique sont prévus mi-septembre, avec un agent de sécurité à bord pendant la première phase”, explique dans un communiqué l'entreprise, qui s'est associée dans ce projet à la société publique de transport De Lijn.
Un projet pilote sur route ouverte pendant deux mois
En cas de succès des tests et sous réserve d'obtenir les autorisations suffisantes, WeRide envisage de lancer un service régulier qui débutera par un projet pilote, de mi-novembre 2025 à fin janvier 2026. “Les passagers pourront embarquer à bord grâce à un billet numérique disponible via une application, un SMS ou leur abonnement”, précise WeRide. Sans pédales ni volant, le RoboBus peut accueillir de huit à dix passagers et rouler jusqu'à 40 km/h sur 200 kilomètres.
Cette phase de tests est la cinquième du genre pour WeRide en Europe. La société récemment entrée en Bourse a déployé, en partenariat avec Renault et l'opérateur Beti, plusieurs navettes autonomes près de la gare de Valence (Auvergne-Rhône-Alpes) sur un itinéraire de 3,3 km. Les usagers ont donc pu emprunter ce trajet du 10 mars au 19 avril et du 21 juillet au 1er août. La mise en place d'un service automatisé sans conducteur de sécurité est prévue dans les prochaines semaines.
L'Europe à la traîne sur les navettes autonomes
WeRide et la marque au losange ont également fait rouler deux navettes autonomes sur un itinéraire de 2,8 kilomètres lors des tournois 2024 et 2025 de Roland-Garros, mais aussi à l'aéroport de Zurich et pendant une semaine en mars dans le centre de Barcelone. Au total, l'entreprise teste ses navettes autonomes dans une dizaine de pays et opère depuis mai un premier service commercial sur un itinéraire de 13 kilomètres à Guangzhou, où est situé son siège social.
En multipliant ses essais de navettes autonomes, WeRide espère s'imposer dans un segment encore peu mature en Europe. La start-up française EasyMile, qui a supervisé plusieurs véhicules en Belgique et à Toulouse, entre autres, a été placée en redressement judiciaire l'été dernier. Lyft pourrait en revanche constituer un concurrent sérieux : le nouveau propriétaire de la plateforme FreeNow a annoncé qu'il allait déployer, avec Benteler et Mobileye, des navettes autonomes d'ici à fin 2026 dans plusieurs “zones géographiques à travers le monde”.
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