Après X, c'est au tour de Meta et TikTok d'écoper d'une demande formelle de l'UE sur le DSA
Les grandes plateformes TikTok, Facebook et Instagram sont surveillées de près par la Commission européenne, alors que désinformation et contenus violents concernant le conflit israélo-palestinien en cours y prolifèrent. L'UE a déclenché une procédure officielle de demande d'informations qu'elle a adressée à Meta et TikTok.
Les sociétés qui éditent les grandes plateformes sociales garderont longtemps en mémoire cet épisode d'escalade guerrière entre Israël et le Hamas. Ciblées depuis plus d'une semaine pour de nombreux défauts de modération des contenus, entre désinformation et contenus haineux et violents, trois d'entre elles ont écopé d'une demande formelle d'information de la part de la Commission européenne.
Une semaine après avoir lancé cette procédure officielle contre X (anciennement Twitter) comme le permet le Digital Services Act (DSA), à savoir le texte de loi qui vise à réguler l'espace numérique européen, Thierry Breton a adressé cette même demande à TikTok et Meta ce jeudi 19 octobre. La firme américaine, qui opère les réseaux sociaux Facebook et Instagram, et son concurrent chinois TikTok (possédé par ByteDance) devront rendre des comptes à l'UE concernant les mesures de modération prises à la suite des récents événements au Proche-Orient.
Désinformation et incitation à la haine
Comme le laissaient présager les premières lettres publiques envoyées il y a plusieurs jours par le commissaire européen au marché intérieur Thierry Breton, la Commission européenne continue de reprocher à Meta et à TikTok "la diffusion et l'amplification de contenus illégaux et de la désinformation" sur leurs plateformes. L'application chinoise, particulièrement populaire chez les jeunes Européens, devra également s'expliquer "sur la diffusion de contenus terroristes et violents et d'incitation à la haine", ce qui n'est pas imputé à Meta, et sur des mesures de protection des mineurs.
Les deux sociétés ont jusqu'au 25 octobre pour fournir des réponses concernant leur gestion de la crise internationale en cours. Une autre échéance, fixée au 8 novembre, concernera des pans plus précis de la politique de contenus de chaque entreprise. La Commission européenne exige ainsi auprès de Meta des informations sur la protection de l'intégrité d'élections (dont de nombreuses à venir sur le sol européen et celle des Etats-Unis l'an prochain) ; à TikTok, il est demandé de fournir des détails sur la protection de l'intégrité d'élections et des utilisateurs mineurs.
Il semble donc que les communiqués de justification émis la semaine dernière par les deux entreprises, quelques jours après de premiers échanges avec la Commission européenne, n'aient pas pleinement satisfait cette dernière. À noter que YouTube, qui figurait également parmi les plateformes épinglées une première fois au regard du DSA quant à leurs politiques de modération, n'a à ce jour pas écopé d'une demande d'information officielle de l'UE.
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